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Le retour des OPA peut-il soutenir les marchés actions ?
information fournie par Boursorama 04/03/2019 à 10:10

Avec seulement 25 offres publiques déposées auprès de l’AMF l’an dernier, 2018 restera dans les annales comme un petit millésime dans le monde des opérations de fusions acquisitions. 2019 sera-t-elle l’année du rattrapage pour les opérations de fusions-acquisitions ? Éléments de réponse (Crédit : Adobe Stock)

Avec seulement 25 offres publiques déposées auprès de l’AMF l’an dernier, 2018 restera dans les annales comme un petit millésime dans le monde des opérations de fusions acquisitions. 2019 sera-t-elle l’année du rattrapage pour les opérations de fusions-acquisitions ? Éléments de réponse (Crédit : Adobe Stock)

Avec seu lement 25 offres publiques déposées auprès de l'AMF l'an dernier, 2018 restera dans les annales comme un petit millésime dans le monde des opérations de fusions acquisitions selon la banque d'affaires Alantra qui vient de publier sa cinquième édition du baromètre des offres publiques. Incertitudes politiques, volatilité des marchés et craintes sur la croissance ont découragé nombre de dirigeants d'entreprises de se lancer dans ce type d'opérations. 2019 sera-t-elle l'année du rattrapage pour les opérations de fusions-acquisitions ? Eléments de réponse.

Faisant suite à une exercice 2017 record, avec 41 offres déposées, le nombre d'offres publiques a chuté de 39% en 2018. « Cette chute du nombres d'offres a été particulièrement marquée au deuxième semestre 2018. Cette diminution peut s'expliquer notamment par la montée des incertitudes : guerre commerciale, mouvements sociaux, Brexit croissance » explique Olivier Guignon, associé gérant chez Alantra.

Des opérations reportées

Par ailleurs 7 offres ont été annoncées en 2018, mais n'ont pas encore été déposées auprès de l'AMF, l'Autorité des Marchés Financiers.  Parmi les opérations annoncées mais pas encore effectives, on peut citer celles de Bouygues Telecom sur Keyyo, de CVC Capital Partners sur le courtier en assurance April ou encore de la société Horizon sur le spécialiste des drones Parrot. Comme la plupart du temps lorsqu' il s'agit d'offre publique d'achat (OPA), la proposition de la société Horizon a fait flamber le cours du spécialiste des drones.  Il faut dire que l'OPA sur les actions Parrot au prix de 3,20 euros, a fait ressortir une prime de 94,2% par rapport au dernier cours coté.  Autre dossier qui devrait être déposé prochainement auprès de l'AMF, le rachat par Publicis Groupe de la société Soft Computing. Le géant de la publicité a offert une prime de 66,66% pour racheter le spécialiste du marketing digital afin  de renforcer son leadership dans  le big data en France.

Quelles primes peut espérer un investisseur en cas d'OPA ?

Bonne nouvelle pour les petits porteurs, les primes offertes par les sociétés initiatrices sont en hausse comparées à 2017. Ainsi, un actionnaire d'une société cotée ayant l'objet d'une OPA en 2018 a obtenu en moyenne une prime de 27% par rapport au dernier cours coté à la Bourse de Paris

« Les primes offertes en moyenne par les initiateurs ont rebondi, pour atteindre 26,9% du cours "spot" de la cible (niveau immédiatement précédent l'annonce de l'opération), contre 23% en 2017.  Cette hausse de l'ordre de 17% des primes offertes sur le spot en 2018 par rapport à 2017 peut s'expliquer d'un part par la forte baisse du CAC 40 en 2018 et du SBF 120 et par la forte diminution des primes en 2017 » explique Alantra.
Quels secteurs sont les plus sujets aux opérations de fusions /acquisitions ?

Au cours du premier semestre 2018, les secteurs télécom, media & technologies et énergie étaient les plus représentés dans le palmarès des opérations de fusions acquisitions. Dans les Telecom & media on peut citer l'opération de Perfect commerce sur Hubwoo, le spécialiste des solutions d'automatisation des processus de gestion, ou encore de l'opérateur Orange qui a racheté la société de conseil Business & Decision. Dans le même secteur, l'acquisition du site au féminin par le groupe TF1 s'est matérialisée par une prime de 45,7% par rapport au derniers cours de clôture.

Dans l'énergie, on peut citer la finalisation du rachat de Direct Energie, premier fournisseur d'électricité alternatif français par le géant Total afin de créer un géant sur le marché de l'électricité et du gaz. Total s'est ainsi offert les 74,33% du capital de Direct Energie pour 1,4 milliards d'euros soit une prime de 30%. Toujours en France, et dans le même secteur, Engie a jeté son dévolu sur Electro Power System, le spécialiste des micro-réseaux électriques et du stockage d'énergie. Mais une fois n'est pas coutume, cette acquisition, qui s'est réalisée au prix soit 9,50 euros, présentait une décote de 16,7% par rapport au dernier cours coté, signe que dans le monde des fusions-acquisitions, les opérations ne sont pas toujours gagnantes pour les investisseurs.

Dans un autre secteur, Givaudan, le leader mondial des arômes et des parfums a lancé une opération de rachat sur Naturex, le spécialiste des ingrédients naturels.  A 135 euros, le prix de l'OPA représente une prime de 35% par rapport au plus haut cours coté de Naturex, atteint en octobre dernier.

Mais il arrive que les propositions de rachats tournent à l'affrontement entre la cible et la société « initiatrice ». L'offre de rachat de l'assureur coopératif Covéa en septembre dernier à Scor en témoigne. A l'époque, Covéa, premier actionnaire de Scor avec 8,22% du capital, a proposé 43 euros par action, ce qui valorisait la société 8,24 milliards d'euros. L'offre présentée comme amicale offrait une prime de 30% de plus que le cours des trois derniers mois, mais la proposition fut vivement rejetée par le PDG de Scor. La bataille que se livre les deux assureurs a d'ailleurs tourné à l'affrontement judiciaire, Scor ayant décidé de poursuivre en justice son premier actionnaire pour « abus de confiance ».

Quelles opérations attendre pour 2019 ?

Certains dossiers pourraient refaire surface cette année. La concentration du secteur des télécoms avec un rapprochement entre Iliad et Altice n'est pas exclure. Dans le secteur de la consommation, Fnac Darty a considéré un temps la montée au capital de son premier actionnaire, le groupe allemand Ceconomy avant de se raviser à l'automne. Pour Coface, l'aspect capitalistique est non négligeable depuis le rachat d'Euler Hermès par Allianz, qui a fait ressortir une prime de plus de 20% selon les analystes qui suivent la valeur. En effet, la société contrôlée à hauteur de 41,2% par Natixis pourrait faire l'objet d'une cession de la part de sa maison mère qui la considère comme un actif non stratégique. Début septembre, le quotidien Les Echos avait ainsi révélé que Sino Guarantee, le premier garant financier Chinois serait intéressé par l'expertise risques de la Coface et aurait approché Natixis pour s'inviter au tour de table. Une cession de Coface n'est donc pas à exclure cette année...  Enfin dans un autre secteur plus défensif, celui des maisons de retraite, les rumeurs de rachat de la société Korian par des fonds d'investissement avait fait bondir l'action, avant d'être démenties.

Quoi qu'il en soit, avec une prime de 27% en moyenne par rapport au dernier cours, le retour des opérations de fusions acquisitions pourrait être un catalyseur pour les marchés actions en 2019… à condition que ces projets de rapprochement n'accouchent pas d'une souris.

FL (redaction@boursorama.fr)

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1 commentaire

  • 01 mars 18:33

    RIBER OPA bientot par un chinois ou US


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