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Le reflux de la liquidité, risque numéro un pour les marchés-Saxo
information fournie par Reuters 17/10/2018 à 16:17

    * Les risques liés au resserrement monétaire à surveiller
    * La liquidité mondiale à des niveaux d'avant la crise
    * Le cycle du crédit se renverse, la volatilité remonte
    * La Chine prête à des mesures de relance  

    PARIS, 17 octobre (Reuters) - La baisse de la liquidité
résultant du resserrement par les grandes banques centrales de
leur politique monétaire est la principale menace pour les
marchés dans les prochains mois, estime-t-on chez Saxo Banque.
    Les risques politiques sont toujours présents, notamment en
Europe avec les inquiétudes suscitées par les finances publiques
italiennes et les difficiles négociations entre Londres et
Bruxelles sur le Brexit, sans oublier les tensions entre les
Etats-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux,
reconnaît Christopher Dembik, responsable de l'analyse
macroéconomique chez Saxo Banque.
    "Ces risques existent mais ne sont pas à nos yeux l'aspect
le plus important, qui est la baisse de la liquidité en raison
des politiques monétaires plus restrictives", a-t-il dit lors
d'un point de presse à Paris.
    "Si la politique de la Banque centrale européenne reste
relativement accommodante, celle de la Réserve fédérale
américaine est déjà trop restrictive", a-t-il ajouté.
    Pour des marchés habitués pendant des années aux injections
massives de liquidité de la part de banques centrales
ultra-accommodantes, le changement est brutal, a-t-il fait
valoir.
    "La liquidité mondiale est déjà à des niveaux d'avant la
crise financière et qui dit moins de liquidité dit risque pour
la croissance mondiale", a-t-il dit.
    La baisse de la liquidité, notamment en dollars, est à
l'origine de la plupart des crises économiques et cette
liquidité chute de manière importante, voire inquiétante, a-t-il
souligné.
    
    PAS DE CONTAGION DU CÔTÉ DES ÉMERGENTS
    "C'est un signe a minima que le cycle de crédit se renverse,
avec des chocs de plus en plus réguliers sur les marchés et une
remontée de la volatilité", a analysé l'économiste de Saxo
Banque.
    Le resserrement de la liquidité en dollars est
particulièrement pénalisant pour les pays émergents qui n'ont
pas su réduire leur dette en dollars, a-t-il dit.
    Ceux qui ont su le faire sont ceux qui s'en sortent le
mieux, a ajouté Christopher Dembik, qui ne voit pas de crise
systémique à l'horizon du côté des émergents, les problèmes
restant localisés à certains pays et présentant un risque de
contagion limité.
    Tout n'est pas noir sur le front des politiques monétaires
puisque la Chine se montre disposée à mettre en oeuvre de
nouvelles mesures d'assouplissement, a-t-il nuancé.
    "Une relance chinoise se met en place mais elle n'est
toutefois pas suffisante pour effacer les effets de la
normalisation monétaire dans les pays développés", a-t-il dit. 
    "Rien n'indique une récession dans les six prochains mois,
notamment grâce au relais chinois, mais il faut s'attendre à
davantage de volatilité, ce qui nécessite des ajustements de la
part des investisseurs et crée des remous sur les marchés",
a-t-il ajouté.
    

 (Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
 

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