Les recruteurs britanniques ont averti sur leurs bénéfices cette semaine, soulignant que les inquiétudes économiques et politiques à travers l'Europe avaient affecté les embauches permanentes et temporaires des entreprises, et ont indiqué que les conditions resteraient probablement modérées à court terme.
Les bouleversements financiers et politiques sur des marchés tels que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont poussé les employeurs à réduire leurs embauches et à décourager les changements d'emploi. Cette situation, associée à des taux de chômage plus bas, a conduit à des prévisions sombres et à des avertissements sur les bénéfices.
Hays HAYS.L a averti mercredi que son bénéfice d'exploitation du premier semestre serait inférieur au consensus moyen de 27 millions de livres (32 millions d'euros) fourni par le groupe, et qu'il se situerait dans le bas de la fourchette de 24 à 33,2 millions de livres, en partie en raison de la faiblesse de l'Allemagne, son plus grand marché.
PageGroup PAGE.L a mis en cause le ralentissement en Allemagne et en France dans son deuxième avertissement sur résultats en six mois, tandis que Robert Walters RWA.L a abandonné ses prévisions de bénéfices antérieures en raison de conditions difficiles à l'échelle mondiale.
"Ce que nous avons vu, c'est un environnement économique sensible. Je pense qu'il est clair que dans toute la zone euro, les données économiques sont fragiles", a déclaré James Hilton, directeur financier du groupe Hays, lors d'une conférence téléphonique.
"Au cours du trimestre, il a été de plus en plus difficile de conclure des contrats (d'emploi) en Europe du Nord et de l'Est".
Dirk Hahn, directeur général de Hays, a indiqué dans un communiqué que les conditions resteraient modérées et qu'il était trop tôt pour dire si la récente faiblesse des embauches permanentes dans la région EMEA, au Royaume-Uni et en Irlande, ainsi qu'en Allemagne, indiquait un ralentissement durable du marché.
La croissance aux États-Unis a été une lueur d'espoir pour Hays et PageGroup, bien que le directeur général de PageGroup, Nicholas Kirk, a déclaré qu'il était trop tôt pour parler d'une tendance durable lors de la présentation des résultats de la société lundi.
L'action Hays prenait 1,5% en Bourse mercredi, dans un contexte haussier, tandis que PageGroup était plat et Robert Walters en légère baisse.
(Rédigé par Shashwat Awasthi et Prerna Bedi, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)
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