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Le pouvoir biélorusse libère des manifestants, l'UE envisage des sanctions
information fournie par Reuters 13/08/2020 à 14:15

MINSK/BRUXELLES, 13 août (Reuters) - Les autorités biélorusses ont commencé jeudi à libérer une partie des milliers de manifestants arrêtés ces derniers jours alors qu'ils dénonçaient la réélection du président Alexandre Loukachenko, une répression qui a conduit l'Union européenne à envisager des sanctions.

Le gouvernement de Minsk a également annoncé que 700 personnes supplémentaires avaient été interpellées mercredi, au cours de la quatrième soirée consécutive de confrontation entre la police et des manifestants.

Certaines personnes libérées jeudi dans la capitale présentaient des contusions et ont dit avoir été entassées par dizaines dans des cellules et soumis à des mauvais traitements, voire battus. Une porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas répondu à une demande de commentaire dans l'immédiat.

A la sortie du centre de détention Okrestina, à Minsk, des files de personnes espérant glaner des nouvelles de leurs proches ou amis emprisonnés se sont formées. Des policiers et des soldats armés de fusils mitrailleurs les repoussaient lorsqu'ils s'approchaient trop de l'entrée du bâtiment.

Dans le même temps, le mouvement de contestation se poursuit et des manifestants ont de nouveau formé jeudi des chaînes humaines dans les rues de la capitale.

Loukachenko, au pouvoir depuis 1994 dans l'ex-république soviétique, a été déclaré vainqueur de la présidentielle de dimanche avec un score de près de 80% au terme d'un scrutin entaché par des accusations de fraudes massives.

Son adversaire, Svetlana Tikhanovskaïa, qui avait réussi à unir l'opposition derrière elle, s'est réfugiée en Lituanie.

La répression à l'oeuvre depuis le début de la semaine devrait probablement se solder par l'instauration de nouvelles sanctions européennes contre la Biélorussie d'ici la fin du mois, selon des diplomates et des responsables à Bruxelles.

Selon ces sources, qui ont requis l'anonymat à la veille d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, l'Allemagne, l'Autriche, la Lettonie, la Lituanie et la Suède ont plaidé pour de telles sanctions, qui doivent être adoptées à l'unanimité. La Hongrie serait en revanche plus sceptique.

Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a dit cette semaine que l'Union européenne pourrait rétablir des sanctions qu'elle avait levées en 2016, après la libération de prisonniers politiques.

Aucune décision définitive n'est attendue vendredi, ont précisé les sources interrogées par Reuters.

Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, a dénoncé mercredi l'incarcération de 6.000 personnes "y compris des passants et des mineurs, qui suggère une tendance aux arrestations massives clairement en infraction avec les normes internationales des droits de l'homme".

(Matthias Williams à Minsk, avec Gabriela Baczynska à Bruxelles, Marton Dunai à Budapest et Gederts Gelzis à Riga ; version française Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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