Le siège de Microsoft en France. (Crédit: / Adobe Stock)
Le plus grand éditeur de logiciels au monde a brièvement récupéré sa couronne d'entreprise la mieux valorisée de la planète, jeudi 1er-Mai, en réaction à une publication trimestrielle supérieure aux attentes, à la fois en matière de chiffre d'affaires et de bénéfices.
Qu'importe l'environnement économique, Microsoft semble imperturbable. Le géant de Redmond a, de fait, impressionné les investisseurs, mercredi 30 avril, avec une publication en tout point supérieure aux attentes. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre de son exercice fiscal, clos le 31 mars, a atterri à 70,1 milliards de dollars, en hausse de 13 % sur un an et même de 15 % à changes constants, tandis que le bénéfice opérationnel a progressé de 16 %, à 32 milliards. Quant au bénéfice par action, il a bondi de 18 %, pour s'établir à 3,46 $, quand le consensus des analystes interrogés par Bloomberg misait sur 3,21 $.
L'IA tire la croissance d'Azure
Toujours scruté, le pôle Azure, du nom de la plateforme de cloud computing de Microsoft offrant une myriade d'applications et de services aux particuliers comme aux entreprises, a enregistré une croissance impressionnante de 33 % entre janvier et mars, soit quatre points de plus que les estimations des analystes. Celle-ci a été portée par les solutions d'intelligence artificielle (IA) intégrée à la plateforme, auxquelles la société a imputé 16 points de pourcentage de la croissance d'Azure sur les trois premiers mois de l'année, contre 13 points lors du trimestre précédent. Plus rassurant encore, le rythme de croisière de ce segment d'activité ne devrait pas ralentir entre avril et juin, bien au contraire. La directrice financière de Microsoft, Amy Hood, a en effet déclaré, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes, que la croissance d'Azure atteindra 35 % sur la période hors effets devises. Les analystes n'en attendaient pas tant.
Autre élément surveillé de près par les investisseurs dans un contexte d'incertitudes quant à un possible ralentissement de la demande en centres de données, les dépenses d'investissement du troisième trimestre, incluant les contrats de location, se sont élevées à 21,4 milliards de dollars, marquant la première baisse séquentielle en deux ans. Celles-ci continueront d'augmenter au cours de la nouvelle année fiscale, qui commence en juillet, mais à un rythme plus lent qu'observé lors des deux derniers exercices, a précisé Amy Hood. Alors que Microsoft s'efforce de convaincre ses clients de basculer sur des versions plus coûteuses de ses logiciels pour bénéficier des fonctions d'IA incluses dans ces offres, les ventes du pôle consacré aux applications d'entreprises ont progressé de 10 %, à près de 30 milliards, sur le dernier trimestre, avec une hausse marquée des revenus par utilisateur, s'est félicité le responsable des relations avec les investisseurs, Jonathan Neilson.
Relativement épargné par la guerre commerciale en tant qu'éditeur de logiciels, Microsoft y est néanmoins exposé via ses activités dans les jeux vidéo, et il a annoncé, jeudi, une hausse du prix de ses consoles Xbox dans le monde entier, de 599,99 $ à 729,99 $ pour sa version la plus chère.
Le géant de Redmond présente un profil particulièrement résilient au sein du compartiment technologique.
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