NEW YORK, 4 octobre (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse jeudi sur le marché new-yorkais Nymex, la perspective d'une augmentation concertée de la production de la Russie et de l'Arabie saoudite suscitant des prises de bénéfice après les nouveaux plus hauts de quatre ans inscrits la veille par le Brent. Le contrat novembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) CLc1 a perdu 2,08 dollars, soit 2,72%, à 74,33 dollars le baril. Le Brent LCOc1 de mer du Nord a rendu 1,71 dollar (1,98%) à 84,58 dollars, s'éloignant de son plus haut depuis la fin 2014 de 86,74 dollars atteint mercredi pendant la séance. "Le marché a été un peu suracheté", observe Brian LaRose, analyste technique chez Icap-TA. "Mais il faudrait enfoncer les supports de 84,34 puis 82,85 dollars (sur le Brent) pour interpréter cela autrement qu'une simple pause dans une tendance qui reste manifestement haussière." L'annonce par le fournisseur d'informations Genscape d'une hausse des stocks de brut au terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, a aussi pesé sur les futures. A un mois de l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre l'industrie pétrolière iranienne, le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih a déclaré que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) était en mesure d'augmenter sa production de 1,3 million de barils par jour mais il n'a donné aucun signe montrant que ce serait le cas. Reuters a rapporté mercredi que la Russie et l'Arabie saoudite avaient conclu entre eux en septembre un accord d'augmentation de la production afin de freiner la hausse des prix, conformément aux demandes répétées de Washington. L'envolée des prix du brut et les craintes de guerre commerciale mettent sous pression les économies émergentes, s'est alarmé jeudi Fatih Birol, le directeur exécutif de l'Agence internationale pour l'énergie. "Il est grand temps pour tous les acteurs, surtout les principaux producteurs et exportateurs, de prendre en compte la situation et de prendre les bonnes mesures pour le marché, sinon je ne vois pas qui en profitera", a-t-il dit à Reuters. "Il y a la crainte que les prix élevés fassent dérailler la croissance économique et nuisent à la demande de pétrole", observe Carsten Fritsch, analyste spécialiste des matières premières chez Commerzbank. Les traders parient pourtant en nombre sur un WTI à 100 dollars l'an prochain. Le nombre de positions ouvertes sur les options d'achat à 100 dollars le WTI CL1000L9 en décembre 2019 a augmenté de 30% ces derniers jours, au record de 31.000, selon des données de CME Group. (Stephanie Kelly, Véronique Tison pour le service français)
Le pétrole corrige à New York après ses pics de 4 ans
information fournie par Reuters 04/10/2018 à 20:59
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