Le ministre allemand de l'Economie a appelé vendredi Volkswagen à épargner ses usines en Allemagne, menacées par les difficultés économiques du constructeur, promettant d'examiner comment les pouvoirs publics peuvent renforcer leur soutien au marché des voitures électriques.
Robert Habeck, à Berlin, le 4 septembre 2024 ( AFP / TOBIAS SCHWARZ )
"Il faut conserver les sites", a plaidé Robert Habeck en visite à l'usine Volkswagen de Emden, dans le nord-ouest du pays.
Le premier constructeur européen a provoqué une onde de choc début septembre en annonçant préparer un plan d'économies inédit. Si les détails ne sont pas encore connus, des fermetures d'usines en Allemagne, une première dans l'histoire du groupe, ne sont pas exclues, tout comme des licenciements.
Le ministre écologiste, également numéro deux du gouvernement d'Olaf Scholz, a tempéré les attentes sur une éventuelle intervention de l'Etat.
"L'essentiel des problèmes devront être résolus par Volkswagen", a-t-il observé.
Les pouvoirs publics examineront de leur côté s'ils peuvent "donner les bons signaux au marché ou les renforcer" pour faire repartir les ventes de voitures électriques.
Celles-ci se sont effondrées en Allemagne depuis que le gouvernement Scholz a supprimé les aides à l'achat, en décembre dernier, pour faire des économies.
Le gouvernement a fait un geste en septembre en annonçant des avantages fiscaux et des conditions d'amortissement plus favorables pour les véhicules électriques de fonction.
Volkswagen entamera le 25 septembre les négociations avec les représentants du personnel sur le plan d'austérité.
Un article de la presse allemande a état jeudi du projet de supprimer jusqu'à 30.000 emplois en Allemagne à moyen terme, un chiffre démenti par le groupe et le comité d'entreprise.
Face à la crise du secteur automobile, qui concerne tous les constructeurs allemands et les équipementiers, le ministre de l'Economie organise lundi une réunion en ligne avec les principaux acteurs de la filière.
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