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Le Maryland retire la statue d'un juge esclavagiste
information fournie par Reuters 18/08/2017 à 17:44

    par Susan Heavey 
    WASHINGTON, 18 août (Reuters) - L'Etat du Maryland a retiré 
la statue d'un influent magistrat esclavagiste du XIXe siècle 
alors que la polémique provoquée par les propos de Donald Trump 
sur l'extrême droite et les symboles confédérés se transforme en 
crise politique majeure. 
    La statue en bronze de Roger Taney, qui trônait depuis près 
de 150 ans devant le parlement d'Annapolis, la capitale du 
Maryland, a été retirée à l'aide d'une grue dans la nuit de 
jeudi à vendredi.   
    Roger Taney fut le cinquième président de la Cour suprême 
des Etats-Unis et l'artisan en 1857 d'un arrêt affirmant que les 
Afro-Américains, n'ayant pas le statut de membres de la nation 
américaine lors de la rédaction de la Constitution, ne pouvaient 
prétendre au titre de citoyens des Etats-Unis. 
    Le gouverneur républicain du Maryland, Larry Hogan, avait 
exigé mercredi le retrait immédiat de la statue de l'ancien 
magistrat affirmant que "c'était la bonne chose à faire". 
    "Si nous ne pouvons pas - et nous ne devons pas - échapper à 
notre histoire, le temps est venu d'établir une différence 
claire entre la reconnaissance exacte de notre passé et la 
célébration des moments les plus sombres de notre histoire", 
expliquait le gouverneur Hogan dans un communiqué. 
    Les militants des droits civiques et plusieurs 
parlementaires de l'Etat avaient demandé de longue date le 
retrait de la statue de Roger Taney qui, dans l'arrêt Dred Scott 
v. Sandford, écrivait : "le nègre doit être justement et 
légalement réduit à l'esclavage pour son propre bien". 
    Cette initiative des autorités du Maryland vient un peu plus 
accentuer l'isolement politique de Donald Trump dont les 
atermoiements puis le revirement sur les violences survenues 
samedi dernier à Charlottesville en Virginie ont cristallisé les 
critiques, y compris dans le camp républicain. 
    Après avoir renvoyé dos à dos les militants de l'extrême 
droite et les manifestants antiracistes qui se sont affrontés à 
Charlottesville, Donald Trump a vivement défendu le maintien des 
symboles sudistes, statues et monuments érigés à la mémoire des 
confédérés esclavagistes lors de la guerre civile américaine. 
     
    FRUSTRATION DE TRUMP 
    Dans une série de messages sur son compte Twitter jeudi, le 
président américain a exprimé sa frustration face à la décision 
de certains Etats de se débarrasser de ce que lui considère 
comme des témoignages historiques irremplaçables. 
    C'est la volonté des autorités de Charlottesville de retirer 
d'un parc de la ville la statue équestre du général Robert E. 
Lee, chef des armées sudistes, qui avait incité les 
organisations d'extrême droite à se rassembler samedi dernier. 
    Les heurts avec les manifestants antiracistes se sont soldés 
par la mort d'une jeune femme de 32 ans, Heather Heyer, fauchée 
par une voiture qui a foncé sur la foule dans le centre-ville. 
    La mère de la victime, Susan Bro, a déclaré vendredi sur la 
chaîne ABC qu'elle ne souhaitait plus adresser la parole au 
président américain. "Vous ne pourrez pas effacer ça en me 
serrant la main et en me disant 'je suis désolé'. Je ne lui 
pardonne pas cela", a-t-elle dit. 
    Interrogée jeudi soir sur MSNBC, elle avait estimé que 
Donald Trump avait trouvé des électeurs attentifs parmi les gens 
qui se sentaient marginalisés et qu'il entendait exploiter cette 
marginalisation. 
    "J'ai déjà reçu des menaces de mort simplement parce que je 
m'exprime comme je le fais à ce moment même", avait-elle ajouté. 
    Selon les estimations du Southern Poverty Law Center, 
organisation qui documente les actions des groupes extrémistes 
et racistes, il y a plus de 1.500 symboles confédérés dans les 
espaces publics aux Etats-Unis dont environ 700 sont des 
monuments ou des statues. 
    Depuis samedi, un peu plus d'une demi-douzaine ont été 
retirés. 
 
 (Pierre Sérisier pour le service français, édité par Gilles 
Trequesser) 
 

2 commentaires

  • 18 août 20:27

    I faut changer le nom de la ville de Washington, et de l'état qui portez ce nom. Le premier président des USA possédait 3000 esclaves. il faut appeler la capitale des USA Malcom X City.


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