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Le marché est-il efficient ou irrationnel ?
information fournie par Café de la Bourse 14/05/2020 à 20:12

(Crédits photo : Adobe Stock - LUMINA IMAGES )

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Controversée mais souvent remise au goût du jour, l'efficience des marchés est aujourd'hui le postulat sur lequel s'est bâti le succès des ETF. La gestion active n'est cependant pas morte et il est toujours tentant de croire que le travail d'analyse, les ratios financiers et l'analyse technique permettent de profiter de l'irrationalité des marchés. Alors, le marché est-il efficient ou irrationnel ? Peut-on le battre ou se contenter de le suivre ? Éléments de réponses.

La théorie de l'efficience des marchés

La théorie de l'efficience des marchés a été développée dans les années 1970 par Eugène Fama, économiste et professeur de finance à l'université de Chicago. Selon lui, « dans un marché suffisamment large où l'information se répand instantanément, comme c'est le cas en particulier du marché boursier, les opérateurs réagissent correctement et quasi immédiatement aux informations s'ils ont la capacité cognitive de les interpréter avec justesse. En conséquence, les cours équivaudraient toujours au juste prix et évolueraient selon une marche aléatoire au gré des surprises qu'apportent les nouvelles informations ».

Tous les postulats de la théorie de l'efficience des marchés apparaissent dans cette phrase : les actions s'échangent toujours à leur juste valeur (il n'y a donc pas de titres surévalués ou sous-évalués) et il est impossible de dégager des profits supérieurs à la moyenne du marché avec un risque donné sur de longues périodes. Impossible donc de « battre le marché », que ce soit grâce au stock-picking ou au market timing.

Les analyses récentes sur la supériorité de la gestion passive sur la gestion active ne peuvent que donner du grain à moudre à ce courant de pensée. Rappelons en effet que les études se succèdent pour démontrer que la performance de la gestion passive est bien supérieure à celle de la gestion active. Par exemple, selon une étude réalisée par Lyxor Asset Management de 2008 à 2018, seul un quart des gérants actifs ont réussi à battre leur indice de référence sur la durée.

Le principe de l'investissement dans la valeur

Mais que penser alors des performances incroyables de Warren Buffett qui parvient à battre le marché depuis plus de 50 ans maintenant. L'oracle d'Omaha s'oppose à la théorie de l'efficience des marchés et prône le principe de l'investissement dans la valeur, dans les pas de Benjamin Graham et David Dodd. Le fondement même de leur théorie est que « Monsieur Marché » est irrationnel et que, par conséquent, le cours d'une action ne reflète pas toujours la valeur intrinsèque de l'entreprise.

Lorsque Fama parle de « la capacité cognitive d'interpréter les informations avec justesse », il est possible de tiquer. Pourquoi ne pas, au contraire, penser que le marché est dominé par les biais psychologiques ou les amplifications aberrantes du trading à haute fréquence. Tous les intervenants sur les marchés financiers ont plutôt démontré jusqu'à présent une tendance aux réactions disproportionnées. Un simple coup d'arrêt à une croissance effrénée peut faire perdre à un titre 80 % de sa valeur, alors même que les fondamentaux restent bons. On l'a vu encore récemment avec la crise du Covid-19. Et à l'inverse, un mouvement haussier peut aussi être irrationnel et disproportionné, ce qui conduit à des bulles comme celles sur les valeurs technologiques qui a donné lieu à la bulle Internet du début des années 2000.

En réalité, il existe de très nombreux facteurs qui peuvent conduire à un décalage, à la hausse ou à la baisse, entre le cours de Bourse d'une action et la valeur fondamentale d'une société. Ces « décalages » lorsqu'il s'agit de valeurs injustement massacrées représentent des opportunités d'investissement sur lesquelles se positionnent les investisseurs dans la valeur, qui achètent une action lorsque le cours est irrationnellement bas et la revendent lorsque la tendance s'inverse.

Une opposition court-terme / long-terme

Cela signifie tout de même que le marché finit toujours par refléter les fondamentaux du titre et qu'une valeur injustement massacrée finit bien tôt ou tard par retrouver des niveaux plus en adéquation avec sa valeur intrinsèque. Ainsi, le marché, s'il n'est pas souvent efficient sur le court terme, l'est toujours sur le long terme. L'irrationalité des marchés se traduit dans les fluctuations que connaissent les actions sur le court-terme. En revanche, sur le long-terme, les marchés font bien preuve d'efficience, ce qui explique qu'il est difficile pour un gérant de battre le marché dans la durée.

5 commentaires

  • 15 mai 11:20

    eh ben... c ecrire pour rien dire...Efficient c pas à long terme, evidemment que non, en gros vous dites il se trompe à CT mais pas a LT ! merci pour l'info!!!Il se trompe à CT , il est manipulé en plus, donc evidemment qu'on peut faire du pognon contre le marché mais c pas facile. Quant à votre benchmark de gestionnaires, c du pipeau evidemment, si vous prenez ça comme reference vous allez vous planter dans vos conclusions. Ils travaillent meme pas pour eux meme les gestionnaires.


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