Karamo KABA, Directeur des études économiques
En affaires comme en politique, il est commun de dire qu'il n'y a pas d'amitiés mais seulement des intérêts.
Cette maxime, rendue célèbre par Lord Palmerston, premier ministre sous le règne de la Reine Victoria, n'a pas pris une ride depuis 1848. En effet, après avoir vanté ses (bonnes) relations avec Donald Trump comme un avantage, le Président brésilien Jair Bolsonaro a dû déchanter en voyant son ami annoncer une hausse des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance du Brésil et de l'Argentine. Ainsi, sous prétexte de sanctionner une trop forte dévaluation du real et du peso, le Président Trump cherche en réalité à « exporter » sa guerre commerciale. Car en s'attaquant à ces deux pays, le véritable objectif est de les inciter à limiter leurs échanges avec la Chine.
Avant eux, l'ire du président américain s'était abattue sur la France, menacée à son tour de voir ses importations aux États-Unis surtaxées à hauteur de 2,4 milliards de dollars si elle ne renonce pas à taxer les géants du numérique («taxe GAFA»). Et pour couronner le tout, Donald Trump a semblé enterrer les derniers espoirs d'un accord préliminaire avec la Chine puisqu'il l'espère désormais après les élections de novembre 2020.
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