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Le marché des M&A espère une hausse des opérations transfrontalières
information fournie par Reuters 31/12/2019 à 12:20

    par Greg Roumeliotis et Pamela Barbaglia
    NEW YORK/LONDRES, 31 décembre (Reuters) - Un nombre plus
important de fusions-acquisitions (M&A) à grande échelle a
contribué à compenser la raréfaction des opérations
transfrontalières en 2019 et de nombreux acteurs de ce marché
disent s'attendre à ce que la diminution des risques
géopolitiques favorisent un regain d'opérations internationales
en 2020. 
    La valeur globale des M&A annoncées en 2019 s'est établie à
3.900 milliards de dollars (3.477 milliards d'euros), ce qui
fait de l'année qui s'achève la quatrième plus importante de
l'histoire selon les chiffres préliminaires publiés par le
fournisseur de données financières Refinitiv. Elle est en très
légère baisse par rapport à 2018 (3.960 milliards de dollars). 
    Le recul est bien plus marqué pour les opérations
transfrontalières à 1.200 milliards de dollars, soit 25% de
moins qu'en 2018 et le volume global le plus faible depuis 2013.
    "Les entreprises ont privilégié cette année des opérations
dans leur propre région au vu des risques macroéconomiques comme
les droits de douane et le Brexit, donc les M&A
transfrontalières ont baissé", explique Chris Ventresca,
co-directeur global des M&A chez JPMorgan Chase & Co  JPM.N .
    Le nombre d'opérations de plus de 10 milliards de dollars a
augmenté de 8% sur un an à 43, le chiffre le plus élevé
enregistré depuis 2015, précise Refinitiv. Et 21 d'entre elles
ont dépassé 20 milliards de dollars, représentant un quart du
volume global de 2019.
    
    LES USA EN TÊTE, L'EUROPE ET L'ASIE PRESQUE EX AEQUO
    "Les 'méga-deals' ont été le fait marquant de cette année
dans les M&A, notamment aux Etats-Unis, où s'est conclue la
majeure partie de ces transactions", note Gilberto Pozzi,
co-directeur des M&A chez Goldman Sachs  GS.N .
    Parmi les plus grosses M&A annoncées en 2019 figurent le
rachat de Celgene par Bristol-Myers Squibb  BMY.N  pour 74
milliards de dollars, la fusion entre le groupe de défense
américain Raytheon  RTN.N  et la division aérospatiale d'United
Technologies  UTX.N , qui crée un nouvel ensemble de 135
milliards de dollars, ou encore l'acquisition d'Allergan
 AGN.N , le fabricant du Botox, par AbbVie  ABBV.N  pour 64
milliards.
    Les Etats-Unis représentent ainsi près de la moitié du
montant global des M&A de 2019 avec 1.800 milliards de dollars
d'opérations annoncées, en hausse de 6% sur un an. 
    L'Europe et l'Asie se disputent la deuxième place, loin
derrière, avec un peu plus de 740 milliards de dollars
d'opérations annoncées pour chacune des deux zones.
    En Grande-Bretagne, premier marché des M&A en Europe, le
montant total a reculé de 4% sur un an à 220,6 milliards de
dollars dans un contexte dominé par les incertitudes liées au
Brexit. En Asie, le ralentissement économique et les troubles à
Hong Kong ont favorisé la chute de 14% des volumes en Chine, à
380,3 milliards.
    
    UN RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE SERAIT PROPICE À DES M&A
    Si certains investisseurs s'inquiètent aujourd'hui des
risques de voir une récession économique freiner les M&A, des
connaisseurs du marché jugent ces craintes injustifiées.
    "La prochaine crise économique ne devrait pas être aussi
grave que la crise financière mondiale de 2008 et quand elle
aura lieu, beaucoup d'entreprises bien capitalisées pourraient
chercher à profiter d'une baisse des valorisations pour réaliser
leurs rêves de fusions", dit ainsi Peter Weinberg, directeur
général de Perella Weinberg Partners.
    Pour Frank Aquila, associé chez Sullivan & Cromwell, "une
économie qui ralentit est idéale pour les acquisitions parce que
les entreprises ont besoin de M&A pour assurer leur croissance
et que le sentiment est suffisamment solide pour que les PDG et
les conseils d'administration n'aient pas peur de se lancer dans
des opérations". 
    Autre facteur propice à l'optimisme: le début de dissipation
de plusieurs risques géopolitiques qui ont pesé sur les M&A
transfrontalières en 2019, avec par exemple l'accord commercial
de "phase un" conclu par les Etats-Unis et la Chine et la large
victoire des conservateurs britanniques aux élections
législatives du 12 décembre.
    "Depuis environ un mois et demi, les niveaux d'activité ont
commencé à se redresser et il semble que les gens se sentent
beaucoup mieux vis-à-vis du 'pipeline' de M&A", dit Alan Klein,
co-directeur de l'activité de fusions-acquisitions de Simpson
Thacher & Bartlett.
    Malgré le boom des dernières années, les volumes de M&A
mondiaux sont inférieurs à leur moyenne de long terme une fois
rapportés à la capitalisation des marchés d'actions ou à la
croissance économique. Certains professionnels en concluent que
la hausse des volumes est loin d'être terminée. 
    "En données réelles, le niveau des M&A est bon mais pas
formidable et il y a un potentiel de croissance", dit ainsi Cary
Kochman, co-directrice des M&A chez Citigroup  C.N .
    

 (Version française Marc Angrand, édité par Bertrand Boucey)
 

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