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Le fonds vert pour le climat veut atteindre les 10 milliards de dollars, même si les États-Unis ne donneront pas un dollar
information fournie par Novethic 25/10/2019 à 07:15

Le fonds vert pour le climat veut atteindre les 10 milliards de dollars, même si les États-Unis ne donneront pas un dollar

Le fonds vert pour le climat veut atteindre les 10 milliards de dollars, même si les États-Unis ne donneront pas un dollar

Les représentants du fonds vert pour le climat se démènent pour obtenir des fonds de la part des États. Ils ont l’objectif d’atteindre 10 milliards de dollars de recapitalisation, comme en 2015, afin de financer des projets d'adaptation et d'atténuation du réchauffement climatique dans les pays émergents. La première enveloppe de financement, déjà entièrement engagée, a permis de financer plu d'une centaine de projets dans 99 pays. Cette fois, cependant, les États-Unis et l’Australie ont décidé de ne plus contribuer.

[Cet article est tiré de l'Essentiel de la Finance Durable, la nouvelle publication de Novethic]

Encore un petit effort… Le Fonds vert pour le climat, lancé lors de la COP 21 pour être l’outil de financement de la transition des pays du Sud par les pays du Nord, atteignait 7,5 milliards de dollars de promesses de dons la veille de sa conférence de reconstitution du fonds. "Si on atteint entre 9 et 10 milliards de dollars, on pourra dire que c’est un succès", déclarait à Paris Yannick Glemarec, le directeur exécutif de l’organisme multilatéral, en amont de la Conférence de reconstitution du fonds. Cette somme doit permettre de financer en dons et en prêts les projets d’atténuation et d’adaptation au réchauffement climatique des pays en développement, pour la période 2020-2023.

Il doit cette fois composer avec un écueil majeur : la volonté de Donald Trump de sortir de l’Accord de Paris. Les États-Unis s’étaient engagés à verser 3 milliards de dollars, pour le premier fonds. L’arrivée de Donald Trump au pouvoir a coupé court aux ambitions américaines. Les États-Unis n’ont finalement versé que 1 milliard sur les 3 milliards prévus et, surtout, ont opposé un refus catégorique à toute contribution au renouvellement du fonds. Un gros trou dans le financement de la transition des pays en voie de développement. L’Australie a également déclaré ne pas vouloir mettre au pot.

Une absence à compléter

C’est donc aux autres pays de compléter. Les dirigeants de l’institution se raccrochent à quelques signaux positifs, montrant l’intention des États à se mobiliser. Première bonne nouvelle : seize pays donateurs ont fait connaître plusieurs semaines avant la Conférence de reconstitution du fonds vert leurs promesses de dons, lors du G7 à Biarritz, fin août, et du sommet climat de l’ONU, fin septembre.

La deuxième bonne nouvelle réjouit encore plus Yannick Glemarec. "Huit pays ont annoncé un doublement de leur contribution, et 90 % des pays donateurs ont augmenté leur participation", déclare-t-il. Parmi les plus généreux ayant doublé leur engagement, se trouvent l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Danemark ou encore la Suède. Manquent encore à l’appel quelques gros pays, comme le Japon, l’Italie, la Belgique, la Finlande ou la Suisse. Ceux-ci peuvent encore se prononcer vendredi, jour de la Conférence de reconstitution. Voire après, le fonds vert gardant ses portes grandes ouvertes aux donateurs.

Les besoins augmentent

Car les besoins de financement des pays du Sud ont tendance à augmenter. Pour le réseau Climate Action Network, les États devraient tous doubler leurs engagements financiers s’ils voulaient vraiment être à la hauteur. "C’est une question de survie pour les populations les plus fragiles. Le monde à +1,5 degré est presque là, on voit déjà des impacts forts partout dans le monde et les besoins de financement vont continuer d’augmenter dans les prochaines décennies", déclare Lucile Dufour, du Réseau action climat France.

Le fonds vert pour le climat a par ailleurs besoin des fonds rapidement. La précédente poche d’investissement est, près de cinq ans après, presque totalement engagée dans 111 projets situés dans 99 pays en voie de développement. "Il nous reste encore un peu de fonds et des pays se sont engagés à apporter leurs dons rapidement, donc nous devrions pouvoir continuer d’agir sans interruption", confie Yannick Glemarec.

La nouvelle enveloppe du fonds devrait être utilisée dans 20 % de projets d’adaptation aux conséquences de la crise climatique, le reste pour des projets d’atténuation. Le précédent fonds, qui a permis de financer des projets d’une valeur de près de 19 milliards de dollars, en ajoutant l’effet de levier auprès des financeurs privés, dont 24 % pour l’adaptation, 42 % pour l’atténuation et 34 % pour des projets hybrides.

Arnaud Dumas, @ADumas5

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