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Le fonds Elliott maintient la pression sur Pernod Ricard
information fournie par Reuters 08/02/2019 à 13:06

    * Elliott estime que les objectifs du groupe manquent
d'ambition 
    * Pernod Ricard défend sa stratégie de croissance rentable 

 (Actualisé avec détails, contexte, cours)
    par Pascale Denis
    PARIS, 8 février (Reuters) - Le fonds activiste Elliott a
maintenu la pression sur Pernod Ricard  PERP.PA  vendredi,
estimant que le nouveau plan stratégique du groupe de spiritueux
manquait d'ambition, tout en renouvelant ses demandes de
modification de la gouvernance.
    Pernod Ricard, cible du fonds américain depuis novembre
2018, a relevé jeudi son objectif de résultat opérationnel
annuel après un premier semestre très supérieur aux prévisions
et a dévoilé les objectifs d'un nouveau plan stratégique bien
accueilli par les investisseurs.  
    Dans un communiqué, Elliott juge "solides" les résultats du
numéro deux mondial des spiritueux, estimant qu'ils confirment
le potentiel de croissance du propriétaire du cognac Martell, du
whisky Jameson ou de la vodka Absolut.
    Il estime toutefois que les objectifs financiers du nouveau
plan "pourraient être plus ambitieux".
    Pernod Ricard anticipe une croissance comprise entre 4% et
7% au cours des trois prochaines années, prévoit de nouvelles
économies de 100 millions d'euros et vise une progression
annuelle de sa marge opérationnelle de 50 à 60 points de base.
    Les économies attendues et l'amélioration de la marge
constituent, aux yeux d'Elliott, "un objectif modeste pour un
groupe qui dégage un résultat opérationnel courant de quelque
2,5 milliards d'euros et dont la marge accuse une décote de cinq
points de pourcentage par rapport à ses concurrents directs".
    La marge du groupe français était de 27% (selon les
nouvelles normes comptables) à la fin de son exercice annuel
clos en juin 2018, quand celle du britannique Diageo était de
31,4% en 2017.
    Le fonds estime en outre que l'amélioration promise de la
rentabilité semble "presque entièrement tirée par les économies
plutôt que par un réel levier opérationnel".
    Vers 13h05, le titre Pernod Ricard perd 0,60% alors que le
CAC 40  .FCHI  cède de son côté 0,22%. La valeur est en hausse
de plus de 3,5% depuis le début de l'année contre un gain
supérieur à 5% pour l'indice vedette de la Bourse de Paris.
    
    "LES RÉSULTATS SONT LA MEILLEURE DÉFENSE"
    Pernod Ricard a rapidement riposté, affirmant que ses
résultats témoignaient de l'efficacité de sa stratégie et qu'il
restait concentré sur l'exécution de son nouveau plan.
    "Les résultats de Pernod Ricard prouvent une nouvelle fois
l'efficacité de sa stratégie et sa capacité à délivrer une
croissance durable et profitable pour toutes ses parties
prenantes", a dit son porte-parole.
    Le groupe "poursuit son dialogue régulier avec tous ses
actionnaires et n'a pas d'autres commentaires à apporter, à ce
stade", a-t-il ajouté.
    Pour certains analystes comme ceux de Berenberg, "les
résultats de Pernod Ricard constituent sa meilleure défense",
écrivent-ils dans une note vendredi, jugeant "ambitieux" les
nouveaux objectifs du plan "Transform & Accelerate".
    Elliott estime, lui, que le groupe français devrait pouvoir
dégager la même rentabilité que Diageo et que l'écart de
performance avec le britannique s'explique par une gouvernance
qu'il juge inadéquate et trop liée à la famille Ricard.
    Il estime notamment que sur sept administrateurs dits
indépendants, deux d'entre eux ne peuvent pas être considérés
comme tels car sont liés à la holding belge GBL  GBLB.BR ,
alliée de la famille.
    Par ailleurs, grâce à ses droits de vote doubles acquis
après une période de détention de 10 ans - que conteste le
fonds, comme nombre d'investisseurs anglo-saxons - la famille du
fondateur Paul Ricard contrôle, avec GBL, plus du tiers des
droits de vote du groupe.
    Alexandre Ricard a défendu quant à lui, jeudi, les
nominations intervenues au sein du conseil depuis trois ans,
celle de Patricia Barbizet comme administratrice référente étant
la dernière en date.  
    "Pernod Ricard fait évoluer sa gouvernance depuis trois ans
(...) et continuera de le faire selon un calendrier clairement
établi par le groupe, a-t-il dit, tenant à faire entendre qu'il
n'agissait pas sous la pression.

 (Pascale Denis, avec Jean-Michel Bélot à Paris et Simon Jessop
à Londres, édité par Benoît Van Overstraeten)
 

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