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Le criminologue Alain Bauer se défend de tout favoritisme par la Caisse des dépôts
information fournie par Boursorama avec AFP 28/11/2024 à 08:20

La Caisse des dépôts à Paris ( AFP / LUIS ROBAYO )

La Caisse des dépôts à Paris ( AFP / LUIS ROBAYO )

Le criminologue Alain Bauer s'est défendu mercredi d'avoir bénéficié de tout favoritisme de la part de deux anciens patrons de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont l'ex-secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet, jugés à Paris pour détournement de fonds publics.

L'actuel PDG d'Aéroports de Paris ( ADP ) Augustin de Romanet et M. Jouyet doivent s'expliquer sur six contrats conclus avec les sociétés de cet expert ultra-médiatique du temps où ils étaient à la tête de la CDC - de 2007 à 2012 pour le premier, de 2012 à 2014 pour le second.

Alain Bauer, lui, est poursuivi pour recel de favoritisme et recel de détournement de fonds publics: pour le Parquet national financier (PNF), qui a ouvert l'enquête en 2014 après une publication de Mediapart, les contrats auraient dû faire l'objet d'une mise en concurrence et/ou d'une publicité.

"Je n'ai aucun problème à participer à des marchés (publics). C'est même moi qui ai posé la question à l'époque. On m'a dit que le cas avait été tranché par le service juridique", s'est défendu à la barre le criminologue, qui explique avoir fourni des conseils sur "les fonds souverains étrangers et les investissements internationaux de la Caisse".

Les débats ont surtout porté sur la nature des prestations - jugées insuffisantes par le PNF - fournies par les sociétés d'Alain Bauer, AB conseil ou AB Associate, pour plus d'un million d'euros entre 2008 et 2014.

"Votre sous-entendu, c'est que je suis une escroquerie", mais "je suis l'unique titulaire d'une chaire de criminologie en France", a-t-il ferraillé au tribunal.

Pourquoi n'y a-t-il quasiment aucune trace écrite de ce travail? En raison du "caractère confidentiel" des dossiers, a répondu M. Bauer.

Sur ces informations touchant aux "intérêts de l'Etat", "quelle est votre plus-value par rapport aux services de renseignement", a interrogé l'accusation.

"Il faut leur poser la question: je forme leurs futurs analystes dans la seule école d'analyse de renseignement française", a rétorqué M. Bauer.

"Il y avait zéro expertise à l'époque au ministère des Affaires étrangères et dans les renseignements sur les questions d'intelligence économique", a abondé Laurent Vigier, PDG à l'époque de la CDC international.

Lui assume avoir utilisé M. Bauer pour ses qualités de "maître espion", grâce à un contrat qui lui garantissait sa "disponibilité à tout moment".

Le procès doit se poursuivre jusqu'au 2 décembre.

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