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Le CAC 40 est à son plus haut niveau depuis janvier 2008, propulsé par les élections
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 24/04/2017 à 14:08

Le CAC 40 est à son plus haut niveau depuis janvier 2008, propulsé par les élections

Le CAC 40 est à son plus haut niveau depuis janvier 2008, propulsé par les élections

Les investisseurs ont applaudi les résultats du premier tour des élections françaises à l’ouverture des marchés ce lundi. Le CAC40 progressait de 4,46% à 5.284 points en milieu de journée, dépassant son pic de 2015 et revenant ainsi à son plus haut niveau depuis janvier 2008.

Pour les investisseurs, une page se tourne concernant le « risque politique » en Europe. L’absence de duel « Marine Le Pen - Jean-Luc Mélenchon » au second tour des élections présidentielles françaises marque un certain apaisement dans la communauté financière, qui s’était encore inquiétée la semaine dernière de l’éventualité de ce scénario.

« Une phase de soulagement s’amorce au lendemain du premier tour » commente Edmond de Rothschild AM dans une note de marché diffusée lundi matin.

Le CAC 40 bondissait ainsi de 4,46% en milieu de journée, atteignant 5.284 points, son plus haut niveau en séance depuis le 15 janvier 2008, peu avant la survenue de l’affaire Kerviel. Le mouvement haussier s’est emparé de l’ensemble des marchés européens ce lundi, le Dax 30 allemand gagnant 2,81%, l’Ibex 35 espagnol 3,11% et le FTSE MIB italien 3,97%.

Les valeurs bancaires étaient à la fête au sein du CAC40 avec un gain de 9,80% pour Société Générale, 9,69% pour Crédit Agricole et 8,48% pour BNP Paribas à la mi-séance.

Sur le marché obligataire, le mouvement est intéressant : le taux de l’OAT 10 ans baisse de 9 points de base à 0,85% tandis que le taux à 10 ans allemand augmente de 9 points de base à 0,35%. Le Bund, valeur-refuge, est en effet vendu par les investisseurs ce lundi et participe au resserrement de l’écart de taux entre la France et l’Allemagne.

Le risque politique quitte les esprits

« Les investisseurs réagissent positivement à la baisse de la prime de risque politique. Les actifs refuges se déprécient en conséquence : le franc suisse, le yen, le bund et l'or perdent environ 1%. Sur les marchés actions, l'indice européen Stoxx 50 s'apprécie de 3%, soutenu en particulier par les valeurs bancaires européennes qui montent de 5%. L'euro s'apprécie d'environ 1% contre les autres monnaies » observe Gero Jung, chef économiste de Mirabaud AM.

Pour Vincent Durel, gérant du fonds FF France Fund chez Fidelity, « Emmanuel Macron est un réformateur centriste pro-européen, ce qui rassurera grandement les investisseurs internationaux ».

« La probable élection d’Emmanuel Macron éloigne un risque systémique » commente pour sa part Igor de Maack, gérant actions chez DNCA.

Pour Victoire de Trogoff, gérante actions chez Fidelity International, « Dès à présent et si Macron remporte le second tour dans deux semaines, ce sont les résultats des entreprises qui devraient compter pour les marchés », et non plus les craintes d’ordre politique.

Après une année de bouleversements politiques en 2016, « Les populistes, pourtant annoncés ou redoutés, n’ont pas été en mesure de prendre le pouvoir, pas plus en Italie, qu’aux Pays-Bas, en Autriche ou en Espagne » commente l’équipe de recherche économique d’Amundi.

Bien que la victoire d’Emmanuel Macron semble actée dans l’esprit de nombreux investisseurs, le second tour de l’élection présidentielle n’est pas encore joué.

Quelle que soit l’issue de ce second tour, Gero Jung de Mirabaud AM affiche un discours à l’opposé de tout ce qui s’est dit jusqu’à présent dans la sphère financière : « Sur le plan économique, La demande privée serait soutenue par les politiques des deux candidats. Mme Le Pen souhaite réduire l'impôt sur les sociétés sur les petites et moyennes entreprises de 33 à 24%, réduire la pression fiscale sur les ménages et augmenter les bénéfices sociaux (…) ».

Mirabaud AM adopte ainsi au sujet de Marine Le Pen le même discours inversé que celui tenu par de nombreux économistes avant et après l’élection de Donald Trump.

Nouvel enjeu : les élections législatives

Les grands scrutins en Europe ne seront pas pour autant terminés à l’issue du second tour, puisque les électeurs Français devront se prononcer les 11 et 18 juin sur l’élection de leurs députés. Avant cela, le 8 juin, le Royaume-Uni procédera également à des élections législatives.

« Les élections législatives [françaises] constitueront aussi un autre temps fort car pour gouverner en France, il faut une majorité parlementaire » commente Igor de Maack chez DNCA.

À l’heure actuelle, aucune prévision n’a pu être effectuée par les instituts de sondage sur l’orientation à venir de ce scrutin. La présence de députés affiliés au mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron au sein de chaque circonscription reste notamment une grande inconnue.

Les députés socialistes, actuellement majoritaires à l’Assemblée Nationale, devraient selon tout vraisemblance, perdre leur majorité, à en croire le désistement des électeurs observé dimanche autour de la candidature de Benoît Hamon.

Le suspense sera donc relancé dans les prochaines semaines sur la formation d’un éventuel gouvernement de coalition, ou sur une situation de cohabitation entre le Président et l’Assemblée.

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