(AOF) - Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé sur fond de rumeurs de limogeage dans un avenir proche du président de la Fed, Jerome Powell, par Donald Trump. Elles ont pour origine les grands médias américains : CBS, Bloomberg, le Wall Street Journal. À Paris, la séance a été marquée par la chute de Renault au lendemain de son avertissement sur résultats. L'indice CAC 40 a cédé 0,57% à 7722,09 points et l'EuroStoxx50 a perdu 0,76% à 5313,71 points. Londres et Francfort ont en revanche très légèrement progressé.
En Europe, ASML (-11,37% à 625,80 euros) a accusé la dernière place de l’indice AEX après avoir lancé un avertissement sur 2026. L’équipementier pour le secteur des semi-conducteurs ne peut plus confirmer que 2026 sera une année de croissance en raison de l’incertitude croissante liée aux développements macroéconomiques et géopolitiques. Le consensus anticipait jusqu'à présent une croissance de 7 % l'année prochaine. Les résultats meilleurs que prévu d’ASML au deuxième trimestre et la prévision d'une croissance de 15% en 2025 ont été relégués au second plan.
A Paris, Renault (-18,47%, à 34,63 euros) a chuté en bourse après la présentation de ses résultats financiers préliminaires du premier semestre et la réduction de ses objectifs financiers annuels. Cette contreperformance affecte logiquement d'autres acteurs du secteur comme Stellantis, ou Forvia et Valeo chez les équipementiers. Sur les six premiers mois de l’année, le constructeur automobile a dégagé un chiffre d’affaires de 27,6 milliards d’euros, en croissance de 2,5 %. Parallèlement, la marge opérationnelle s’est élevée à 6 % des revenus et le free cash-flow a atteint 47 millions d’euros.
Catana Group (- 3,46 %, à 3,485 euros) est sanctionné en bourse après la présentation d'un chiffre d'affaires en net repli au troisième trimestre de l'exercice 2024-2025. Il a chuté de 23,59 %, à 47,194 millions d'euros, soit du même ordre que celui enregistré au premier semestre (-23,2 %). Sur les neuf premiers mois de l'exercice, les revenus sont en baisse de 23,35 %, à 128,399 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques du jour
La zone euro a affiché un excédent de 16,2 milliards d’euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en mai 2025, contre un excédent de 12,7 milliards d’euros en mai 2024, a indiqué EuroStat. Il était attendu à 13,9 milliards d’euros par le consensus. Il avait atteint 11,1 milliards d’euros en avril. Les exportations de biens se sont établies à 242,6 milliards d’euros en mai 2025, soit une hausse de 0,9% sur un an. Les importations ont en revanche reculé de 0,6% à 226,5 milliards d’euros.
L’inflation est ressortie à 3,6% en juin en rythme annuel au Royaume-Uni, accélérant par rapport à mai où elle s’était élevée à 3,4%. Elle était anticipée à 3,4%. En rythme mensuel, elle ressort à 0,3% contre 0,2% attendu. L’indice des prix à la consommation, hors énergie, alimentation, alcool et tabac, a augmenté de 3,7% au cours de la période de 12 mois se terminant en juin 2025, contre 3,5% en mai.
Aux États-Unis, les prix à la production ont progressé de 2,3% en juin en rythme annuel alors qu'ils étaient attendus en hausse de 2,5%. Ils étaient en croissance de 2,7% en mai. En rythme mensuel, ils sont stables au lieu de +0,2% attendu et après +0,3% en mai. En version core, les prix à la production sont stables, contre +0,2% attendu en rythme mensuel et en hausse de 2,6%, contre 2,7% attendus en rythme annuel.
En rythme mensuel, la production industrielle américaine a progressé de 0,3% en juin après avoir été stable en avril. Elle était anticipée en hausse de 0,1%. Le taux d'utilisation des capacités de production est passé de 77,5% à 77,6% entre mai et juin. Il était attendu à 77,4%.
Vers 17h50, l'euro gagne 0,66% à 1,1678 dollar.
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