(AOF) - "L’inflation continue de refluer dans la plupart des pays, ce qui est une bonne nouvelle. Ceci justifie les attentes de détente de la rigueur monétaire. La vitesse de l’assouplissement monétaire reste le débat majeur sur les marchés. Aux Etats-Unis, les attentes sont très agressives, avec quatre baisses de taux (de 25 points de base) attendues d’ici la fin d’année, dont une première en septembre. En zone euro, un peu plus de deux (soit trois en incluant celle déjà réalisée en juin, pour comparaison avec la Fed)", détaille Sebastien Paris Horvitz, stratégiste chez La Banque Postale AM.
"Nous pensons qu'aux Etats-Unis, trois baisses permettraient à la fois d'accompagner le processus de désinflation et éviter de trop restreindre l'économie, afin de ne pas trop peser sur la demande et donc sur le marché de l'emploi. Pour la Fed, nous savons que ce point est crucial", poursuit t-il.
"A ce stade, le marché de l'emploi montre qu'il se détend, mais pas qu'il s'écroule. De même, la demande intérieure reste solide. Il nous semble qu'un assouplissement plus agressif ne se justifierait que dans le cas d'une accélération marquée des licenciements, par exemple. Il faut continuer à rappeler que le taux de chômage américain reste historiquement faible. Aussi, vu la nature inédite de ce cycle, il nous semble inopportun de faire des hypothèses trop péremptoires sur le niveau d'équilibre du taux de chômage, ou des taux directeurs", observe Sebastien Paris Horvitz.
En zone euro, la donne est un peu différente. Bien que l'inflation totale recule, on constate des poches notables de résistance, notamment dans les services et ceci malgré une demande qui est faible (même s'il y a des fortes différences entre pays).
"Le mandat de la BCE est de ramener l'inflation à 2%. Vu l'inflation dans les services toujours proche de 4%, il est difficile d'assouplir la politique monétaire trop rapidement. D'où notre projection de deux baisses de taux d'ici la fin d'année", souligne Sebastien Paris Horvitz.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer