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La voiture électrique reste vue comme une voiture de riche-Etude
information fournie par Reuters 25/09/2018 à 06:00

    PARIS, 25 septembre (Reuters) - Les constructeurs
automobiles et les gouvernements auront fort à faire pour
convaincre les automobilistes que la voiture électrique est
moins chère à l'usage qu'un modèle à moteur thermique, montre
une étude publiée mardi.
    Selon cette enquête, réalisée en ligne pour l'Observatoire
Cetelem de l'automobile auprès de 10.600 personnes de 16 pays,
73% des personnes interrogées pensent que posséder une voiture
électrique coûte plus cher, même si l'on inclut dans l'équation
ses coûts d'utilisation très inférieurs à ceux d'un véhicule
traditionnel (prix de l'électricité, assurance, frais de
maintenance).
    "La voiture électrique reste assez mystérieuse pour
l'immense majorité des automobilistes parce que c'est un saut
technologique tel, que les freins psychologiques restent
extrêmement importants", commente Flavien Neuvy, directeur de
l'Observatoire Cetelem de l'automobile. 
    "Il y a l'autonomie, le prix d'achat, les constructeurs et
les Etats devront faire plus de pédagogie s'ils veulent que le
marché décolle."
    La plupart des marques automobiles s'apprêtent à accélérer
le déploiement de nouveaux modèles hybrides rechargeables ou
100% électriques au cours des prochaines années pour se
conformer aux objectifs européens d'émissions de CO2. 
    Le prochain cap est fixé à 95 grammes au kilomètre en 2021 -
contre 114 grammes en moyenne affichés par les voitures neuves
immatriculées en France en août - et continuera d'être abaissé
au cours de la décennie suivante.
    Or la disgrâce du diesel a compliqué la donne, car s'il est
plus difficile à dépolluer que l'essence, ce carburant est plus
vertueux quand on regarde les émissions du principal gaz à effet
de serre.
    Le nouveau projet de loi de finances, présenté lundi,
prévoit une poursuite de la prime de conversion d'anciens
véhicules polluants, qui connaît un grand succès depuis le début
de l'année avec un total de près de 250.000 demandes contre une
prévision de 100.000.
    Le gouvernement a décidé d'augmenter l'an prochain les
crédits en faveur de cette prime ainsi que "des bonus
électriques". Sous ce vocable, on ignore si l'aide de 6.000
euros pour l'acquisition d'un véhicule électrique sera maintenue
en l'état, et si une prime pour les hybrides rechargeables sera
réintroduite, comme le réclame notamment PSA.  
    "Aujourd'hui, l'essor du véhicule électrique ne peut se
faire sans incitations financières fortes et durables", poursuit
l'étude de l'Observatoire Cetelem.
    Elle en veut pour preuve que, une fois sortis les coûts
d'utilisation de l'équation, la proportion de personnes
répondant qu'à leurs yeux la voiture électrique est plus chère à
l'achat que son équivalent thermique monte à 86%, et à 91% chez
les seuls Français.
    Pour surmonter ce frein, les constructeurs tenteront de
convaincre les particuliers de raisonner comme les gérants de
flottes d'entreprises, qui ne jurent que par le TCO (Total cost
of ownership, ou coût total de possession) sur la durée.
    S'ils font chou blanc, ils n'auront pas d'autre choix que de
rogner sur leurs marges pour déployer leur gamme électrifiée. 
Du moins au début, tant que les volumes atteints ne permettront
pas des gains d'échelle suffisants sur les chaînes de traction
électriques ou les batteries.

 (Gilles Guillaume, édité par Julie Carriat)
 

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