(AOF) - A la Bourse londonienne, Tesco trébuche de 0,37% à 295,30 pence. Lors d'un point d'activité, le géant britannique de la grande distribution a revu à la hausse ses perspectives de bénéfice pour la deuxième fois en quatre mois. Durant la période clé de fin d'année, le groupe a fait état d'une hausse supérieure aux attentes de ses ventes au Royaume-Uni. Il a enregistré des ventes au détail en hausse de 6,6% sur son troisième trimestre comptable (clos le 25 novembre), puis de 6% sur sa période de Noël (close le 6 janvier), en données comparables, hors TVA et essence.
"Nos investissements continus dans l'ensemble de notre offre à la clientèle ont permis d'obtenir des résultats commerciaux plus solides que prévu", a déclaré Tesco.
Le groupe table désormais sur un profit d'exploitation ajusté d'environ 2,75 milliards de livres sterling sur l'ensemble de l'exercice, dépassant sa fourchette de prévisions précédente qui allait de 2,6 à 2,7 milliards.
"La mise à jour positive de Tesco pour le troisième trimestre et la période de Noël a confirmé la dynamique saine sous-jacente au sein de l'espace alimentaire britannique pour un leader du marché de plus en plus en vue", note Jefferies, ajoutant que cette "situation ne devrait pas se détériorer au cours de l'année à venir".
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Deux grands défis pour le secteur
Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.
Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.
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