(AOF) - Les patients devraient prendre le médicament amaigrissant Wegovy beaucoup plus longtemps que les traitements plus anciens. C’est ce qu’a déclaré hier Lars Fruergaard Jorgensen, directeur général du laboratoire danois Novo Nordisk (+0,82% à 729,00 couronnes norvégiennes), dont le Wegowy est le produit phare, lors de la JPMorgan Healthcare Conference organisée à San Francisco. Selon lui les effets observés par les patients après avoir pris ce médicament les inciteraient à continuer leur traitement. C’est grâce à ce produit que le groupe doit d’être devenu la première capitalisation européenne.
M. Jorgensen a ajouté que son groupe s'occupait actuellement de 14 millions de patients diabétiques et obèses dans le monde, et déclaré qu'il y avait de la place sur le marché de l'obésité pour les traitements injectables et oraux.
Reuters cite une étude de décembre 2023 selon laquelle 40% des patients qui ont rempli une ordonnance de Wegovy en 2021 ou 2022 le prenaient toujours un an plus tard, soit plus de trois fois le taux d'observance constaté pour les médicaments plus anciens.
Le Wegovy et son rival le Zepbound d'Eli Lilly appartiennent à la classe de médicaments appelés agonistes du GLP-1, initialement développés pour le diabète, qui en plus de contrôler la glycémie, suppriment l'appétit. Selon JPMorgan, le marché des médicaments amaigrissants GLP-1 devrait représenter plus de 44 milliards de dollars en 2030 contre 1,5 milliard attendu cette année.
A fin de répondre à la forte demande, le groupe danois a annoncé d'importants investissements. S'agissant de la France, Novo Nordisk a annoncé fin novembre un investissement de 2,1 milliards d'euros à partir de cette année afin d'agrandir son site de Chartres centré sur les maladies chroniques graves
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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