(AOF) - Sika perd 1,10% à 260,50 francs suisses au sein de l’indice SMI dans un contexte de baisse générale sur les marchés européens. Le groupe helvétique spécialiste de la chimie de spécialité a dévoilé un chiffre d’affaires de 2,64 milliards de francs suisses au premier trimestre, en hausse de 13,8% et de 20,1% en monnaies locales. Sika a confirmé pour 2024 l’objectif d’une croissance de 6 à 9% en monnaies locales et d’une augmentation plus que proportionnelle de l’Ebitda. C'est à dire une marge d'au moins 18,1%, signale UBS. Le consensus s'élève à 19,8%.
Pour 2024, Sika est "confiant dans sa capacité à poursuivre avec succès sa stratégie fondée sur une croissance durable et axée sur les bénéfices, même dans un environnement économique qui se redresse lentement".
UBS est à l'achat avec un objectif de cours de 290 francs suisses, évoquant une croissance "largement en ligne" avec le consensus, des ventes meilleures qu'attendu sur le continent américain, qui compensent des performances décevantes dans la région Asie-Pacifique. Stifel reste pour sa part à Conserver avec un objectif de cours de 245 francs suisses, saluant un "solide" début d'année.
"Sika a démarré le nouvel exercice de manière dynamique et a réalisé de solides progrès au premier trimestre", affirme le CEO Thomas Hassler. "Pour l'ensemble de 2024, nous prévoyons une reprise des marchés de la construction grâce à notre capacité à capitaliser dès le début sur les mégatendances et à offrir des performances durables et élevées".
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Manque de visibilité
L'Union Nationale des Industries de carrière et de matériaux de construction (Unicem) indique que, après un premier repli au deuxième trimestre, l'activité continue de se dégrader au troisième trimestre et enregistre une baisse autant sur les granulats (-1,3%) que sur le béton prêt à l'emploi (-0,9%). Sur les neuf premiers mois de l'année, le recul était de 2% pour l'ensemble de l'activité matériaux. Seules les tuiles et les briques parviennent à afficher de légères hausses d'activité.
Les perspectives générales se dégradent et les difficultés de recrutement ainsi que la hausse des coûts sont les principales sources d'inquiétude. Par ailleurs, l'Unicem souligne les difficultés de mise en œuvre des chantiers. La production de matériaux pourrait reculer cette année de 3% pour le béton prêt à l'emploi (BPE) et de 4% pour les granulats.
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Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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