(AOF) - Kingfisher chute 6,28% à 220,80 pence à la Bourse londonienne. Le groupe de magasins de bricolage, propriétaire des marques Castorama et Brico Dépôt en France a accusé une baisse de 36,5% de son bénéfice net au titre du premier semestre, à 237 millions de livres contre 373 millions un an plus tôt. Son chiffre d'affaires sur la période ressort en amélioration de 1,1%, à 6,88 milliards de livres. En France, les ventes ont reculé de 3,8% à surface comparable tandis qu'elles se sont replié de 10,9% en Pologne. Elles sont en revanche en hausse (+1,7%) au Royaume-Uni et en Irlande.
"En dépit d'une météo peu favorable et d'un contexte macroéconomique compliqué sur nos marchés, notre chiffre d'affaires à surface comparable a été légèrement supérieur aux attentes au premier semestre", a souligné Thierry Garnier, directeur général du groupe, cité dans le communiqué. Dans le même temps, notre performance a été affectée par une base de comparaison très élevée et un environnement économique difficile en Pologne, tandis qu'en France, la confiance des ménages a atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans".
Dans ce contexte, le distributeur britannique, qui avait déjà donné le ton fin mai, a annoncé revoir à la baisse ses objectifs pour son exercice en cours.
Il mise désormais sur un résultat ajusté avant impôt de 590 millions de livres et non plus sur un "consensus d'analystes" de 634 millions de livres.
Kingfisher a par ailleurs annoncé un programme de rachats d'actions pour 300 millions de livres, dont le coup d'envoi est prévu pour début octobre.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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