(AOF) - Kingfisher fléchit de 1,86% à 242,20 pence à la Bourse londonienne. Le groupe britannique de magasins de bricolage, propriétaire des marques Castorama et Brico Dépôt en France, a engrangé 3,27 milliards de livres sterling de chiffre d'affaires au titre du premier trimestre clos fin avril, en recul de 3,3%. Dans l'Hexagone, les ventes atteignent 1,12 milliard de livres sterling, en recul de 4,1% à taux de change constant avec, dans le détail 578 millions de livres sterling pour Castorama (-3,1%) et 538 millions de livres sterling pour Brico Dépôt -5,2%).
Kingfisher met avant des conditions météorologiques défavorables ayant pénalisé les ventes de produits de jardin et d'aménagement extérieur.
Reste que Thierry Garnier, directeur général, dans un communiqué publié ce mercredi, se montre optimiste." Nous avons cependant constaté une amélioration des ventes depuis le début du mois d'avril, et nous anticipons une libération de la demande refoulée à mesure que le temps continue de s'améliorer. Nos stocks restent sains et, dans l'ensemble, se réduisent conformément à nos attentes."
Côté perspectives, la société indique "maintenir" ses objectifs pour l'exercice en cours, tablant sur un bénéfice net avant impôt ajusté de 634 millions de livres pour l'exercice 2023/2024 et de 350 millions de livres pour le premier semestre.
Comme indiqué en mars, Kingfisher a l'intention d'annoncer un nouveau programme de rachat d'actions après l'achèvement du programme existant cette année.
Par ailleurs, Kingfisher et Mr Bricolage ont annoncé la signature d'un "accord de partenariat" pour leurs achats dans l'Hexagone, mais "maintiennent leurs politiques commerciales propres".
Les deux entités, qui avaient fait part en mars de négociations exclusives en vue de ce partenariat, indiquent dans un communiqué que cet accord de coopération "se traduit par la création d'une société commune, Unio, dont la constitution est en cours afin qu'elle soit opérationnelle en vue des négociations commerciales annuelles cet automne".
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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