(AOF) - Plus forte baisse de l’indice FTSE 100, HSBC chute de 7,74% à 594,30 pence. Si la banque britannique a enregistré des résultats record en 2023, sa performance au troisième trimestre a été entachée par une dépréciation de 3 milliards de dollars de sa participation dans la banque chinoise, Bank of Communications. Celle-ci n’était pas prise en compte dans le consensus, précise Jefferies, à la différence de la dépréciation de 2 milliards de dollars liée à la cession de son activité de banque de détail en France.
Plus de 30 milliards de dollars de bénéfice en 2023
Entre octobre et décembre, le bénéfice imposable du groupe bancaire britannique fortement présent en Asie a chuté de 80% tombé à 977 millions de dollars (904 milliards d'euros). HSBC a déprécié sa participation dans Bank of Communications "en raison de l'évolution récente du marché en Chine continentale", a expliqué la banque. Le pays est confronté à une importante crise immobilière.
"Cet ajustement n'a pas d'impact significatif sur notre capital, notre ratio de capital et notre capacité de distribution, et donc pas d'impact sur nos rachats d'actions ou nos dividendes", a souligné la banque.
Les revenus trimestriels ont reculé de 11% à 13 milliards de dollar
En dépit du trou d'air de la fin d'année, le bénéfice avant impôts a bondi de près de 78% à 30,35 milliards de dollars en 2023.
Nouveau programme de rachat d'actions de 2 milliards de dollars
"Nos bénéfices record en 2023 nous ont permis de récompenser nos actionnaires en leur versant notre dividende annuel le plus élevé depuis 2008, en procédant à trois rachats d'actions l'année dernière pour un montant total de 7 milliards de dollars et en prévoyant un nouveau programme de rachat d'actions pour un montant pouvant atteindre 2 milliards de dollars", a commenté le directeur général, Noel Quinn.
Le conseil d'administration a en outre approuvé un quatrième dividende intérimaire de 31 cents par action, ce qui donne un total de 61 cents par action pour 2023. HSBC cible toujours un taux de distribution de 50% en 2024.
Son ratio de fonds propres durs (CET1) a progressé de 0,6 point sur l'année à 14,8%.
Cette année, la banque britannique cible au moins 41 milliards de dollars de revenus d'intérêt et a confirmé tabler sur une rentabilité des fonds propres tangibles d'environ 15%. Les coûts sont anticipés en hausse de 5%.
Enfin, l'établissement bancaire anticipe toujours un ratio CET1 entre 14% à 14,5% à moyen terme.
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En dépit des turbulences, les fintech gardent le cap
D'après le BCG, mi-2021, l'ensemble des fintech cotées dans le monde étaient valorisées en moyenne vingt fois leurs revenus, soit une valorisation d'environ 1.300 milliards de dollars. Ce chiffre avait été multiplié par plus de quatre en trois ans. Fin 2022, ce multiple était divisé par cinq, avec des valorisations moyennes limitées à quatre fois les revenus. Néanmoins, le BCG considère que le secteur devrait enregistrer un bond de sa croissance d'ici à 2030, avec une multiplication par six des revenus pour les fintech. Après les paiements, le développement devrait surtout provenir des fintech bancaires, avec l'essor services clé en mains pour les entreprises et les professionnels (" banking-as-a-service ").
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