(AOF) - L'assureur néerlandais Aegon recule de 3,94% à 4,75 euros à Amsterdam après avoir présenté ses résultats du premier semestre. Le groupe affiche une perte nette de 199 millions d'euros sur cette période alors qu'il avait dégagé un bénéfice net à hauteur de 46 millions d'euros il y a un an. Toutefois, son résultat d'exploitation a augmenté de 3% à 818 millions d'euros contre 796 millions d'euros un an avant. Celui-ci " reflète l'amélioration des résultats dans toutes les unités d'assurance, tandis que la gestion d'actifs a été affectée par un environnement de marché difficile ", explique Aegon.
Aegon a connu une forte croissance de son chiffre d'affaires aux États-Unis, pour son activité " Workplace Business " au Royaume-Uni et aussi dans le secteur de l'assurance-vie en Chine et au Brésil.
Sa génération de capital d'exploitation a été forte, en grande partie grâce à ses activités aux États-Unis. Les ratios de capital de ses principales unités sont restés supérieurs à leurs niveaux opérationnels respectifs au premier semestre 2023.
Sur ce semestre, la génération de capital opérationnel avant financement des holdings et frais d'exploitation a augmenté de 13% par rapport au premier semestre 2022 pour atteindre 620 millions d'euros, reflétant la croissance de son activité et l'amélioration de la sinistralité.
En outre, le ratio de solvabilité II du groupe s'élève à 202%.
" Ces résultats constituent une base solide pour augmenter le dividende intérimaire de 3 centimes d'euro par rapport au dividende intérimaire de 2022, à 14 centimes d'euro par action ", affirme Aegon.
Le 22 juin dernier, Aegon a organisé un Capital Markets Day (CMD) pour présenter une mise à jour de sa stratégie et de ses objectifs financiers à moyen terme. Il s'agit notamment de plans visant à développer ses activités de manière rentable et à maximiser la valeur de ses actifs financiers, en mettant l'accent sur la plus grande unité commerciale d'Aegon : Transamerica.
L'assureur vise une augmentation du capital d'exploitation généré par ses unités à environ 1,2 milliard d'euros, et du flux de trésorerie disponible à environ 800 millions d'euros d'ici 2025. Le dividende par action devrait augmenter à 0,40 centimes en 2025, sauf circonstances imprévues et sous réserve des approbations nécessaires. L'effet de levier financier brut devrait être ramené à 5 milliards d'euros.
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Une belle dynamique de développement pour l'assurance-vie française
La progression de l'assurance-vie se poursuit au fil des mois. Sur les quatre premiers mois de l'année, les cotisations ont atteint 53,7 milliards d'euros, un niveau inégalé depuis plus de dix ans. A 10,5 milliards d'euros, la collecte nette retrouve elle aussi son niveau le plus élevé depuis 2011 sur une période similaire. Au final, à fin avril 2022, les encours des contrats d'assurance vie ont atteint 1.847 milliards d'euros, en croissance de 1,1% sur un an. Ces bonnes performances sont en partie liées au succès croissant du PER (Plan d'Epargne Retraite). Depuis le début de l'année 2022, les PER commercialisés par un assureur ont affiché 592.000 assurés supplémentaires et 9,3 milliards d'euros de versements. Fin avril 2022, 3,2 millions d'assurés détenaient un PER, ce qui représentait un encours de 39 milliards d'euros. Sans tenir compte des transferts, 87 % des nouveaux titulaires d'un PER (à fin décembre 2021) l'avaient souscrit auprès d'un assureur.
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En dépit des turbulences, les fintech gardent le cap
D'après le BCG, mi-2021, l'ensemble des fintech cotées dans le monde étaient valorisées en moyenne vingt fois leurs revenus, soit une valorisation d'environ 1.300 milliards de dollars. Ce chiffre avait été multiplié par plus de quatre en trois ans. Fin 2022, ce multiple était divisé par cinq, avec des valorisations moyennes limitées à quatre fois les revenus. Néanmoins, le BCG considère que le secteur devrait enregistrer un bond de sa croissance d'ici à 2030, avec une multiplication par six des revenus pour les fintech. Après les paiements, le développement devrait surtout provenir des fintech bancaires, avec l'essor services clé en mains pour les entreprises et les professionnels (" banking-as-a-service ").
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