(AOF) - Le titre US Steel (-3,06% à 36,71 dollars) se replie à Wall Street après les propos tenus par la vice-présidente américaine Kamala Harris. En pleine campagne pour le scrutin présidentiel de novembre, la candidate du parti démocrate a exprimé son désaccord concernant le projet d'achat de l'entreprise sidérurgique américaine par Nippon Steel Corporation, lors d'une visite officielle à Pittsburgh hier. Elle estime que le groupe devrait continuer à être gérée par des entités américaines.
"US Steel est une entreprise emblématique des États-Unis et il est essentiel pour notre pays de préserver des entreprises sidérurgiques américaines solides", a-t-elle déclaré.
En avril dernier, le producteur américain d'acier avait annoncé que ses actionnaires avaient voté massivement en faveur de la fusion proposée avec Nippon Steel Corporation (NSC). Des actionnaires représentant 71% du capital de United States Steel ont voté en faveur de l'opération.
En décembre 2023, le plus grand sidérurgiste japonais Nippon Steel Corporation avait confirmé son projet de rachat de son concurrent américain United States Steel pour 55 dollars par action en numéraire, ce qui représente un montant total d'environ 14,1 milliards de dollars.
Le prix d'achat proposé représentait une prime de 40% par rapport au cours de clôture de l'action U.S. Steel le 15 décembre 2023.
À la suite de l'acquisition de U.S. Steel, la capacité annuelle totale de production d'acier brut de la firme japonaise devrait atteindre 86 millions de tonnes, ce qui accélérera ses progrès vers l'objectif stratégique de 100 millions de tonnes par an.
Nippon Steel financera l'opération en recourant principalement à des emprunts réalisés auprès de banques japonaises.
La transaction a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration de 2 firmes et devrait être finalisée au cours du deuxième ou troisième trimestre 2024.
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Les multiples enjeux de la criticité environnementale
Elle fait d'abord référence à l'offre et à la disponibilité des différents métaux dans le sous-sol. L'autre élément déterminant est la demande. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation de lithium va être multipliée par plus de 40 d'ici à 2040. Le cuivre est aussi le parfait exemple de cette criticité. Selon S&P Global, la consommation de cuivre va doubler d'ici à 2035, passant de 25 millions de tonnes par an à 50 millions de tonnes. Or les investissements dans de nouvelles mines sont pénalisés par la baisse des prix et la hausse des coûts de financement et de production. Des pénuries sont donc à craindre dans dix ou quinze ans. Enfin, l'industrie minière va se heurter à l'opposition croissante des populations à cause de ses impacts (notamment en termes de déchets et de pollution de l'eau).
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