(AOF) - Tesla (-11,34% à 218,23 dollars) affiche la deuxième plus forte baisse du S&P500 à Wall Street après la présentation de résultats décevants pour le deuxième trimestre. Si le chiffre d’affaires progresse de 2% à 25,5 milliards de dollars et bat le consensus de 24,72 milliards, le bénéfice par action ajusté ne dépasse pas 0,52 dollar alors qu’il était attendu à 0,62 dollar, après 0,91 dollar il y a un an. La bonne tenue du chiffre d'affaires s'explique par les 890 millions de crédits d'émission de carbone.
La marge brute automobile hors crédits réglementaires ressort à 14,6% selon Reuters, contre un 16,29% attendus.
"Lorsque la contribution hors automobile au cours de l'action atteint des sommets, c'est une bonne opportunité pour vendre", affirme UBS, qui est passé à la vente sur le titre le 12 juillet. Jefferies souligne aussi l'importance des revenus provenant désormais du stockage d'énergie (16% de la marge brute).
S'agissant des "robots-taxis" autonomes dont la présentation est prévue en octobre, UBS estime que si Tesla réalise des progrès technologiques, le challenge est ambitieux et le constructeur pourrait être confronté à des défis opérationnels notamment réglementaires.
L'analyste pense que les retombées des initiatives du groupe en matière d'IA telles que les robots-taxis et les robots humanoïdes Optimus sont lointaines, de sorte que lors des actualisations des résultats, les réalités de l'entreprise reviennent à l'automobile (pour l'essentiel).
"Les véhicules électriques ont repris leur progression au deuxième trimestre et gagnent du terrain sur les véhicules thermiques", souligne Tesla dans son rapport, jugeant " qu'un véhicule purement électrique est le modèle optimal et qu'il finira par convaincre les consommateurs, dès qu'on aura tordu le cou aux mythes sur l'autonomie, la recharge et le service ".
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Un marché français en forme
Le marché automobile français a enregistré son dixième mois consécutif de croissance en octobre 2023 avec 152383 immatriculations de véhicules particuliers neufs (+22% sur un an). Il a progressé de 16,49 % sur les 10 premiers mois de 2023, avec 1,44 million d'immatriculations, quasiment autant qu'en 2022 (1,52 million) mais bien moins que le niveau de 2019 (2,2 millions). Toutefois les indicateurs prévisionnels ne sont pas bons car les nouvelles commandes se sont repliées de 13 % à fin septembre 2023. Le ralentissement des commandes s'expliquerait par l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, et une gestion plus prudente de leur trésorerie par les entreprises (la moitié du marché). Si Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep) reste le leader du marché français, avec une part de marché supérieure à 28%, le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine) a bénéficié de belles performances en octobre 2023, avec près de 31% de nouvelles immatriculations supplémentaires sur un an. Le groupe français représente 24,6 % du marché des voitures de particuliers.
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