(AOF) - Plus forte baisse du Dow Jones, Salesforce perd 4,82% à 212,61 dollars. Le fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance est pénalisé pour avoir dévoilé sa plus faible croissance depuis 2010. " Il semble probable que les attentes des investisseurs, notamment en ce qui concerne la croissance des revenus, aient quelque peu dépassé la réalité d'un environnement de demande difficile ", a commenté JPMorgan. L'action Salesforce affiche un bond de 68% depuis le début de l'année, ce qui explique aussi la pression baissière sur le titre.
Au premier trimestre, clos fin avril, de l'exercice 2024, Salesforce a généré un bénéfice net de 199 millions de dollars, soit 20 cents par action, contre un profit de 28 millions de dollars un an plus tôt à la même époque, soit 3 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 1,69 dollar, dépassant le consensus s'élevant à 1,61 dollar.
Les revenus de Salesforce ont progressé de leur côté de 11% à 8,25 milliards de dollars contre 8,18 milliards attendus. Ils ont progressé de 13% hors impact des changes.
Au second trimestre, le groupe cible des revenus entre 8,51 et 8,53 milliards de dollars, en progression de 10%. Le marché vise 8,52 milliards de dollars.
Salesforce a rehaussé ses estimations de bénéfice par action. Sur le nouvel exercice, le bénéfice par action ajusté est anticipé entre 7,41 dollars et 7,43 dollars contre de 7,12 dollars à 7,14 dollars précédemment. Ses revenus sont toujours attendus entre 34,5 et 34,7 milliards de dollars, soit une croissance de 10%.
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Les acteurs européens du cloud portent plainte contre Microsoft
Ces groupes ont bénéficié d'un bond de leur activité de 167% sur les cinq dernières années. Néanmoins leur part dans le cloud européen est tombée de 27% à 13% sur la période. Celle d'Amazon, Microsoft et Google a, elle, bondi de 46% à 72%, selon le cabinet Synergy Research. Le leader européen, SAP, ne se situe qu'à la septième place avec seulement 2% du marché.
Les acteurs européens reprochent à Microsoft, numéro un mondial du cloud, de profiter de sa position d'éditeur de logiciels et de fournisseur de services cloud pour contraindre les clients de ses logiciels à passer à ses services s'ils veulent migrer vers le cloud. En dépit de récentes annonces de Microsoft pour calmer le jeu, les acteurs européens proposent de tester sa conformité aux dix principes d'une licence logicielle équitable établis par le Cigref, l'association française des principaux clients du numérique.
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Une croissance freinée par le recrutement
Selon une étude pour Numeum, l'organisation professionnelle du numérique, 79 % des entreprises du secteur jugent que leur croissance est bridée par la pénurie de talents face à une demande portée par la transformation numérique. Les entreprises de services du numérique prévoient une croissance de 5 % pour 2022. Plusieurs leviers sont activés par les entreprises pour séduire les talents, en particulier la rémunération, alors que la moyenne des salaires a généralement augmenté dans le secteur informatique. De nouvelles organisations du travail, des perspectives d'évolution de carrière et des missions qui ont du sens sont d'autres atouts. Ainsi Capgemini a adopté un nouvel accord qui propose jusqu'à 70 % de télétravail à tous les collaborateurs. Ces adaptations sont indispensables alors qu'un rapport de la Direction de l'animation de la recherche, des études et statistiques (Dares) et France Stratégie établissent que les métiers de l'informatique seront parmi ceux qui recruteront le plus d'ici à 2030.
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