(AOF) - Pepsico gagne 1,65% à 164,03 dollars au Nasdaq après avoir relevé ses prévisions de bénéfice annuel pour la troisième fois de l'année grâce aux multiples augmentations de prix déployées sur ses principaux marchés. " On s'attend à ce que notre BPA à taux de change constants pour l'ensemble de l'exercice 2023 augmente de 13% (contre 12% auparavant). Notre chiffre d'affaires organique de 2023 devrait augmenter de 10% ", a déclaré Ramon Laguarta, président-directeur général de la multinationale agroalimentaire à l'occasion de la publication de solides résultats au troisième trimestre.
Pepsico vise désormais un bénéfice par action de 7,54 dollars pour l'exercice 2023, contre une prévision antérieure de 7,47 dollars, soit 11% d'augmentation.
La multinationale veut également verser cette année à ses actionnaires environ 7,7 milliards de dollars de dividendes : 6,7 milliards de dollars en espèces et 1 milliard de dollars en actions.
En outre, le détenteur des marques 7UP et Tropicana a livré ses prévisions pour 2024. Il table sur une croissance de 7-9% pour le BPA à taux de changes constants et entre 4 et 6% pour ses revenus ".
Au troisième trimestre 2023, ses revenus s'élèvent à 23,5 milliards de dollars contre 21,9 milliards d'euros il y a un an. Sur cette période, son bénéfice net est passé de 2,72 à 3,11 milliards de dollars. Son BPA s'élève à 2,25 dollars, en progression de 16%. Son bénéfice d'exploitation a aussi augmenté passant de 3,35 à 4,01 milliards de dollars sur ce trimestre.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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