(AOF) - Micron a dévoilé des profits et prévisions meilleurs que prévu. Et pourtant, l'action du fabricant de mémoires informatiques recule de 4,20% à 64,25 dollars. Ces résultats s'accompagnent en outre de commentaires positifs sur les perspectives du secteur de la part de son PDG, Sanjay Mehrotra. Selon ce dernier, " l'industrie des mémoires a passé le creux de la vague en termes de revenus " et il s'attend " à ce que les marges s'améliorent à mesure que l'équilibre entre l'offre et la demande se rétablit progressivement ".
Micron a également précisé s'attendre à ce que l'interdiction chinoise affecte plus de 10 % de ses ventes mondiales. Le groupe n'a pas réussi l'examen de cybersécurité du gouvernement chinois annoncé fin mars. L'Administration du cyberespace de Chine juge que les composants du groupe engendrent des "risques importants pour la sécurité de notre chaîne d'approvisionnement en infrastructures d'information critiques".
Au troisième trimestre, clos début juin, Micron a essuyé une perte nette de 1,9 milliard de dollars, soit 1,73 dollar par action, contre un profit de 2,63 milliards de dollars et 2,34 dollars par action l'an dernier. La perte par action ajustée est ressortie à 1,43 dollar alors que le marché anticipait une perte de 1,59 dollar par action. Le chiffre d'affaires a chuté de 56,6% à 3,75 milliards de dollars et Wall Street anticipait 3,69 milliards de dollars.
Au quatrième trimestre de son exercice, le fabricant de mémoires informatiques cible des revenus de 3,9 milliards de dollars, plus ou moins 200 millions de dollars, à comparer avec un consensus de 3,87 milliards de dollars. Micron anticipe par ailleurs un perte par action ajustée de 1,19 dollar, plus ou moins 7 cents. Le marché cible 1,10 dollar.
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Marché en croissance et tensions sur les prix
Selon la SIA, les ventes mondiales de puces se sont établies à 151,7 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une envolée de 23% sur un an. Les ventes ont progressé sur tous les grands marchés régionaux et pour toutes les catégories de produits. Alors que les incertitudes mondiales, notamment la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, pèsent sur les chaînes d'approvisionnement, la demande de semi-conducteurs continue de dépasser fortement l'offre. Les fabricants Samsung et TSMC ont annoncé qu'ils allaient relever leurs tarifs, dans un contexte où les acteurs du secteur disposent de bonnes marges de manœuvre et bénéficient d'un pouvoir de négociation renforcé. Toutefois les hausses de salaires et les prix des composants pourraient peser sur les performances futures.
Progression du marché français en valeur
D'après l'institut Gfk, le secteur a généré en 2021 des ventes de 4,8 milliards d'euros, en progression de 2% par rapport à 2020. Les familles de produits qui ont bénéficié des meilleures performances sont notamment les casques et accessoires ainsi que les téléviseurs. Toutefois, si le marché français de l'électronique grand-public a progressé en valeur l'an passé, il a reculé sur le plan des volumes (-2 % avec 51 millions d'unités écoulées). Cette tendance s'explique par une montée en gamme des produits : les enceintes Bluetooth sont plus puissantes ou encore les téléviseurs recourent à des technologies plus innovantes. Ainsi le développement des technologies qui améliorent la résolution de l'image (Oled, Qled, miniled) et de la taille des écrans ont provoqué une hausse de plus de 20% du prix moyen. Les consommateurs cherchent également des produits plus durables.
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