(AOF) - Jetblue Airways fléchit de 5,63% à 8,81 dollars. La compagnie aérienne à bas coûts a annoncé vouloir mettre fin à son alliance avec American Airlines après qu’un tribunal fédéral a jugé qu’elle était anticoncurrentielle. Elle a indiqué ne pas vouloir faire appel de cette décision et se focalise désormais sur son alliance avec Spirit Airlines. La décision de justice est l'aboutissement d’une action engagée en 2021 par le département américain de la Justice avec six Etats et le district de Columbia où se situe la capitale fédérale.
Jetblue défend cependant dans son communiqué l'opportunité de son alliance avec American Airlines, dénommée NEA (Northeast Alliance) " couronnée de succès " " à tous points de vue ", estimant qu'elle a eu un " impact proconcurrentiel ".
Grâce à elle, juge la compagnie, les clients " ont bénéficié plus que jamais du service à bas prix et de haute qualité de JetBlue " : nous avons " augmenté notre capacité, ajouté de nouveaux itinéraires et de nouvelles destinations, baissé nos tarifs, proposé des correspondances JetBlue-American qui sont une véritable alternative à Delta et United, et augmenté la valeur des avantages de notre programme de fidélisation pour les clients ".
Jetblue estime que la résiliation de NEA rend les inquiétudes du Département de la Justice concernant son partenariat avec Spirit Airlines " tout à fait discutables ".
La compagnie estime que le gouvernement fédéral devrait " reconsidérer et soutenir " ce projet de " créer un concurrent national à bas prix pour les Big Four " car le public voyageur " mérite mieux que le statu quo ".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes
Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.
Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost
Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer