(AOF) - Intel chute de 10,30% à 44,45 dollars, relégué à la dernière place de l'indice Dow Jones. Le groupe américain est la dernière victime d'une série noire dans le secteur des semi-conducteurs. Après Texas Instruments et STMicrolectronics plus tôt cette semaine, le géant technologique a dévoilé des perspectives décevantes. Le groupe est confronté à une demande plus faible qu'enregistrée traditionnellement en cette saison pour ses produits pour les PC et les serveurs. Ces derniers sont attendus en repli de plus de 10% d'un trimestre sur l'autre, précise HSBC.
Intel a également mis en cause la correction des stocks de ses produits non essentiels, notamment au niveau de Mobileye.
Au premier trimestre, la firme de Santa Clara (Californie) cible un bénéfice par action ajusté de 13 cents pour des revenus entre 12,2 et 13,2 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Bloomberg anticipent respectivement 34 cents et 14,25 milliards de dollars.
HSBC a sabré de 26% sa prévision de bénéfice par action pour 2024 à 1,29 dollar. A conserver sur la valeur, HSBC a abaissé son objectif de cours de 46 dollars à 44 euros. A Sous-pondérer, JPMorgan a maintenu le sien à 37 dollars. Neutre, UBS vise 38 dollars.
Un quatrième trimestre meilleur que prévu
Sur les trois derniers mois de 2023, le numéro un mondial des semi-conducteurs a généré un bénéfice net part du groupe de 2,7 milliards de dollars, soit 63 cents par action, à comparer avec une perte de 0,7 milliard d'euros, un an plus tôt. Le bénéfice par action ajusté est, lui, ressorti à 54 cents, un niveau supérieur au consensus de 44 cents. Ses revenus ont bondi de 10% à 15,4 milliards de dollars, à comparer au consensus de 15,2 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Marché en croissance et tensions sur les prix
Selon la SIA, les ventes mondiales de puces se sont établies à 151,7 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une envolée de 23% sur un an. Les ventes ont progressé sur tous les grands marchés régionaux et pour toutes les catégories de produits. Alors que les incertitudes mondiales, notamment la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, pèsent sur les chaînes d'approvisionnement, la demande de semi-conducteurs continue de dépasser fortement l'offre. Les fabricants Samsung et TSMC ont annoncé qu'ils allaient relever leurs tarifs, dans un contexte où les acteurs du secteur disposent de bonnes marges de manœuvre et bénéficient d'un pouvoir de négociation renforcé. Toutefois les hausses de salaires et les prix des composants pourraient peser sur les performances futures.
Fiche sectorielle - Electronique
Les téléviseurs de grande taille en plein boom
Si les spécialistes s'attendaient à moins d'appétence pour les téléviseurs de grande taille à la sortie de la crise sanitaire, ce n'est manifestement pas le cas. L'IFA a souligné le développement de ces équipements, avec des écrans qui peuvent atteindre jusqu'à 120 pouces. Ce segment de marché devrait voir son activité portée par les Jeux olympiques de l'été prochain. Leader depuis dix-sept ans sur le marché des téléviseurs, Samsung propose la palette technologique la plus complète. Les téléviseurs de grande taille font plutôt partie des produits standards pour le géant coréen. Quant au chinois TCL, qui a ravi à LG la seconde place du marché mondial, il mise sur l'accessibilité de ses produits, avec des prix sensiblement inférieurs à ceux pratiqués par Samsung. Le groupe a réalisé une croissance de près de 68% entre le premier semestre 2021 et 2022 sur le segment des plus de 65 pouces. Sur un an, la taille moyenne des écrans commercialisés par TCL est passée de 46,3 à 49,9 pouces. Un autre acteur chinois, Hisense, cherche également à gagner des parts de marché sur ce créneau.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer