(AOF) - Gilead Sciences (-9% à 79,40 dollars) affiche une des plus fortes baisses du S&P 500 ce début de séance après avoir annoncé que dans le cadre de l’étude de phase 3 Evoke-01 son produit Trodelvy n'a pas atteint son critère d'évaluation principal de survie globale (SG) dans le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique précédemment traité. L’étude évalue Trodelvy (sacituzumab govitecan-hziy ; SG) par rapport au docétaxel chez les patients atteints d'un CPNPC métastatique ou avancé.
"La totalité de nos données nous donne une confiance continue dans le potentiel de Trodelvy dans le traitement du CPNPC métastatique et dans notre programme plus large de développement clinique sur le cancer du poumon", déclare cependant Merdad Parsey, MD, PhD, directeur médical de Gilead Sciences. "Nous travaillerons pour identifier davantage les populations de patients métastatiques avec CPNPC qui pourraient bénéficier de Trodelvy".
Le laboratoire estime cependant que "développer de nouvelles options pour les patients qui ont progressé grâce à une chimiothérapie à base de platine et à un traitement par inhibiteur de point de contrôle constitue un défi, compte tenu des progrès thérapeutiques limités réalisés pour ces patients".
Gilead "a l'intention d'explorer des voies potentielles pour mieux comprendre le rôle que la SG pourrait jouer chez ces patients, compte tenu des besoins médicaux élevés non satisfaits", et "prévoit de discuter des résultats de cet essai avec les régulateurs".
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Pharmacie
L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer