(AOF) - L'action Gap bondit de près de 30% à 17,73 dollars ; les résultats trimestriels meilleurs que prévu du détaillant américain de vêtements s'accompagnant de signes encourageants à propos des efforts de relance du groupe. Sa principale marque Old Navy a ainsi enregistré une croissance de 1% à données comparables au troisième trimestre. Le bureau d'études Bernstein souligne que Old Navy n'avait plus affiché de performance positive depuis environ 2 ans. Il ajoute que la surperformance du groupe est générale : revenus, marge brute, résultat opérationnel...
Au troisième trimestre, clos fin octobre, Gap a généré un bénéfice net de 218 millions de dollars, soit 58 cents par action, contre respectivement 282 millions de dollars et 77 cents un an auparavant. Le bénéfice ajusté par action est ressorti à 59 cents, pratiquement trois fois plus élevé que le consensus de marché, après 71 cents un an plus tôt.
La marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, a progressé de 3,9 points à 41,3%. Gap a bénéficié de la baisse des coûts des matières premières et du fret.
Les revenus consolidés trimestriels ont atteint 3,77 milliards de dollars contre 4,04 milliards de dollars, dépassant le consensus de 4%. Ils sont en repli de 2% à surface comparables. Dans le détail, Old Navy affiche une croissance de 1% tandis que Gap a enregistré un recul de 1%, Banana Republic de 8% et Athleta de 19%.
Le détaillant américain de vêtements anticipe cependant pour le trimestre en cours, comprenant les fêtes de fin d'année, des ventes stables ou légèrement négatives.
Le distributeur de vêtements est confronté à un environnement économique difficile et à la forte concurrence des acteurs en ligne, comme le chinois Shein qui propose des produits très bon marché.
Le groupe confirme que ses ventes de l'exercice 2023 devraient reculer d'environ 5% en comparaison des 15,6 milliards de l'an dernier. Gap table toutefois sur une expansion de la marge brute annuelle.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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