(AOF) - Estée Lauder chute de 17,81% à 105,92 dollars et affiche la troisième plus forte baisse de l'indice S&P 500 après avoir lancé un avertissement sur ses résultats. Le concurrent de L'Oréal a mis en cause le ralentissement de la croissance de l'ensemble des produits de beauté de prestige en Chine continentale et au niveau du commerce de passage (travel retail). La société américaine s'inquiète aussi des risques d'interruption de ses activités en Israël et dans d'autres parties du Moyen-Orient.
Sur l'exercice fiscal 2024, le groupe de cosmétiques prévoit désormais des revenus au mieux en hausse de 1% et au pire en recul de 2% contre une précédente prévision de croissance comprise entre 5% à 7%. En organique, les ventes sont attendues au pire en repli de 1% et au mieux en progression de 2%. Estée Lauder tablait auparavant sur une croissance interne située entre 6% et 8%.
Le bénéfice par action ajusté est anticipé entre 2,17 et 2,42 dollars, à comparer avec une précédente fourchette de 3,50 dollars à 3,75 dollars. Estée Lauder a précisé que les risques potentiels de nouvelles perturbations commerciales en Israël et dans d'autres parties du Moyen-Orient devraient avoir un effet dilutif sur le bénéfice net par action de 22 cents.
Au premier trimestre, clos fin septembre, les revenus du groupe ont chuté de 10% à 3,52 milliards de dollars. Les ventes sont en repli de 11% en données organiques. Le bénéfice net a chuté de 93% à 36 millions de dollars.
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Boom du marché pour encore plusieurs années
Selon le cabinet Bain & Company, le marché mondial du luxe (mode, voitures, hôtellerie, vins et spiritueux, croisières...) aura enregistré en 2022 un bond de 21% de ses ventes, à 1 384 milliards d'euros. Le segment des produits personnels de luxe (bijoux, vêtements, montres, maroquinerie...) devrait progresser de 22% et à nouveau croître de 3% à 8% en 2023 malgré le ralentissement économique attendu. La croissance devrait se poursuivre les années suivantes, avec une hausse qui devrait atteindre 60 % d'ici 2030 ! Selon Bain, la dépense des Américains en Europe a plus que doublé entre 2019 et 2022. Cette évolution s'explique en grande partie par un dollar fort. Le marché chinois est en revanche en berne en raison de la politique " zéro Covid " et des confinements stricts.
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