(AOF) - Au lendemain de la baisse de Novo Nordisk en raison notamment des ventes décevantes de son traitement amaigrissant, Wegovy, que certains analystes ont mis sur le compte de la concurrence du Zepbound fabriqué par Eli Lilly, ce dernier a rehaussé ses prévisions annuelles. En Bourse, l'action du laboratoire américain progresse de 8,28% à 836,05 dollars et figure parmi les principales progressions de l'indice S&P 500. Eli Lilly bénéficie du succès de ses médicaments Miounjaro et Zepbound, qui traitent respectivement le diabète et l'obésité.
La firme pharmaceutique anticipe désormais un bénéfice par action ajusté entre 16,10 dollars et 16,60 dollars pour des revenus compris entre 45,4 et 46,6 milliards de dollars. Elle tablait auparavant sur un bénéfice par action ajusté entre 13,50 dollars et 14 dollars et sur des revenus situés entre 42,4 et 4,36 milliards de dollars. Wall Street tablait pour sa part sur 13,69 dollars et 43,01 milliards de dollars.
Zepbound et Miounjaro, superstars
Au deuxième trimestre, le bénéfice net est ressorti à 2,97 milliards de dollars, soit 3,28 dollars par action, contre respectivement 1,76 milliard et 1,95 dollar, un an auparavant. Le bénéfice par action ajusté est ressorti à 3,92 dollars, dépassant largement le consensus de 2,74 dollars.
Les revenus ont bondi de 36% à 11,3 milliards de dollars, tirés par le Zepbound, dont les ventes ont atteint 1,24 milliard de dollars et le Miounjaro, 3,09 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Un an plus tôt, le Zepbound ne générait pas encore de revenus et ceux du Miounjaro s'élevaient à 979,7 millions de dollars. Leurs ventes aux États-Unis ont été positivement influencées par la hausse des stocks des distributeurs.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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