(AOF) - Déjà bien orienté vendredi (+3,23%), le titre Vallourec entame cette nouvelle semaine sur le même rythme et s'installe en tête des valeurs du SBF 120 (+3,86% à 10,30 euros). Le fabricant de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière, a annoncé avoir obtenu les autorisations nécessaires de la part des autorités minières et environnementales brésiliennes pour une reprise à pleine exploitation de la pile de résidus miniers Cachoeirinha. La mine de fer de Pau Branco devrait retrouver sa pleine capacité de production au plus tard à la fin du deuxième trimestre 2023.
En janvier 2022, à la suite des pluies exceptionnelles ayant affecté une partie du parc de résidus miniers de Cachoeirinha, les opérations de la mine de fer de Pau Branco ont été temporairement suspendues.
La mine devrait retrouver son plein potentiel de production au plus tard à la fin du deuxième trimestre 2023.
Vallourec avait dévoilé une perte nette de 366 millions d'euros en 2022 après un bénéfice de 40 millions d'euros un an plus tôt.
Côté perspectives, le groupe, qui mène un plan de restructuration comprenant des fermetures de sites et des suppressions d'emplois, avait alors indiqué lors de la publication de ses résultats annuels miser sur une nouvelle augmentation du RBE, grâce à la fois au segment Tubes et au segment Mine et Forêts. Il tablait également sur une génération de flux de trésorerie disponible positif pour l'exercice 2023 et sur la poursuite de la réduction de la dette nette.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;
- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95 % par les tubes, avec un positionnement fort dans le secteur pétrole-gaz (73 %), devant l’industrie ;
- Nouveau modèle économique en 2 piliers : regroupement des capacités de production dans les 2 Amérique, et en Asie et plan de transformation vers une meilleure compétitivité ;
- Bilan assaini avec des capitaux propres de 1,7 Md€ et des disponibilités de 1,2 Md€ face à 1,1 Md€ de dette nette mais autofinancement encore négatif de 216 M€.
Enjeux
- Stratégie « New Vallourec » 2024 : transfert des sites de production en Amérique du nord, du sud et en Asie et amélioration de 230 M€ par an du bénéfice d’exploitation ;
- Stratégie d’innovation soutenue par 6 centres de R&D visant à :
- capitaliser sur l’avantage technologique (connexions VAM®) et les solutions digitales diffusées auprès des clients via la plateforme Smartengo Vallourec.smart,
- répondre aux défis de légèreté dans l’industrie, de rendement des centrales dans l’énergie électrique et de complexité des transports et stockage dans l’huile et gaz
- soutenir les propositions des salariés via les challenges d’Open Innovatin et le Booster ;
- Stratégie environnementale dans la liste A du CDP et validée par le SBTi en 2 volets :
- offre de solutions à la transition énergétique pour la géothermie, l’éolien offshore, la capture et le stockage de carbone et d’hydrogène avec pour objectif « une hausse significative du chiffre d’affaires sur 2020-30 » ;
- diminution de l’impact : 40 d’énergie renouvelable, 96 % des déchets revalorisés, 43 % de l’acier issu du recyclage ;
- Qualité productive des 3 sites industriels majeurs : Youngstone aux Etats-Unis d’où un avantage compétitif pour le groupe favorisé par la hausse des droits de douane sur l’acier, VSB au Brésil, et Tianda en Chine ;
- Obtention de plusieurs contrats de fournitures de tubes sur plusieurs années ;
- Succès de Vallourec Umbilicals en charge des tubes pour ombilicaux offshore.
Défis
- Sensibilité aux cours du brut et du minerai de fer et à la parité euro vs real brésilien et dollar ;
- Reprise de la production de l’usine de fer de Cachoeirinha ;
- Après une année en ligne avec les anticipations et une forte reprise au 2nd semestre, objectif 2023 d’une croissance du bénéfice d’exploitation, d’un autofinancement libre positif et d’une réduction de la dette ;
- Absence de dividende 2022
Une transition écologique qui porte les prix des métaux
La transition écologique tire la demande et suscite la hausse des prix. Ainsi les prix du lithium ont bondi de 100 % l'an dernier, soutenus par les ventes de voitures électriques. Les besoins de métaux tels que l'aluminium, le cuivre, le graphite, ou le nickel devraient s'envoler d'ici à 2050. La guerre en Ukraine a renforcé la progression des prix car la Russie est un producteur important de matières premières minérales, en particulier d'aluminium, de palladium, de nickel et de titane. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment alerté sur le risque de pénurie de plusieurs métaux nécessaires à la transition énergétique. L'Europe s'est mobilisée sur les métaux stratégiques avec l'objectif de renforcer sa souveraineté.
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