(AOF) - Stellantis (-2,71% à 19,67 euros) affiche la plus forte baisse du CAC 40 ce jeudi, suivi de près par son concurrent Renault. La forte baisse de Porsche et Volkswagen à Francfort confirme le caractère sectoriel de ce mouvement, au lendemain de l'annonce de droits de douane européens sur les véhicules électriques chinois. Cette décision inquiète plus qu'elle ne rassure les industriels. En amont d’une journée investisseurs, Stellantis a confirmé ses objectifs 2024 et mis l'accent sur l'amélioration de la rémunération de ses actionnaires.
En 2025, Stellantis vise un taux de distribution du dividende dans le haut de la fourchette de 25% à 30% contre 25% ces dernières années. A moyen terme, il table sur des niveaux de liquidités représentant de 25 à 30% des revenus " pour mettre l'accent sur l'efficacité du capital et favoriser un rendement élevé pour les actionnaires ".
Cette année, il distribuera plus de 7,7 milliards d'euros de dividendes et de rachats d'actions.
Le constructeur euro-américain a par ailleurs confirmé ses objectifs 2024 d'une marge opérationnelle courante à deux chiffres et d'un free cash flow industriel positif. La marge opérationnelle courante est attendue cependant entre 10-11% au premier semestre, avec un free cash flow industriel sensiblement inférieur par rapport à l'année précédente. " Le second semestre marqué par des lancements significatifs de produits, des initiatives en matière de coûts et l'amélioration anticipée du fonds de roulement " a précisé Stellantis.
Dans le cadre de sa journée investisseurs, qui débutera cet après-midi, la direction de Stellantis présentera les neuf " différenciateurs stratégiques clés sur lesquels elle s'appuiera pour créer de la valeur ".
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Un marché français en forme
Le marché automobile français a enregistré son dixième mois consécutif de croissance en octobre 2023 avec 152383 immatriculations de véhicules particuliers neufs (+22% sur un an). Il a progressé de 16,49 % sur les 10 premiers mois de 2023, avec 1,44 million d'immatriculations, quasiment autant qu'en 2022 (1,52 million) mais bien moins que le niveau de 2019 (2,2 millions). Toutefois les indicateurs prévisionnels ne sont pas bons car les nouvelles commandes se sont repliées de 13 % à fin septembre 2023. Le ralentissement des commandes s'expliquerait par l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, et une gestion plus prudente de leur trésorerie par les entreprises (la moitié du marché). Si Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep) reste le leader du marché français, avec une part de marché supérieure à 28%, le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine) a bénéficié de belles performances en octobre 2023, avec près de 31% de nouvelles immatriculations supplémentaires sur un an. Le groupe français représente 24,6 % du marché des voitures de particuliers.
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