Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La valeur du jour à Paris - OVHcloud en baisse : le cloud public déçoit
information fournie par AOF 11/01/2024 à 11:44

(AOF) - Bien orientée dans les premiers échanges, l’action OVHcloud recule désormais de 0,42% à 8,365 euros. Sur un an, le titre du spécialiste européen du cloud recule de plus de 40%. Exane BNP Paribas souligne que la croissance en données comparables est ressortie légèrement sous les attentes en raison de la prudence des clients, en particulier en Amérique du Nord, et dans le domaine du cloud public. Les investisseurs auront rapidement un nouveau rendez-vous avec le groupe technologique français car ce dernier organisera une journée investisseurs le 17 janvier 2024 à Londres.

Au premier trimestre, OVHcloud a enregistré un chiffre d'affaires de 240 millions d'euros, en croissance de 11%. En données comparables, le spécialiste européen du cloud a généré une croissance de 12%, là où le marché anticipait 12,5%.

Il a connu une forte croissance en données comparables dans le cloud public à (+18,9% à 43,5 millions d'euros) et le cloud privé (+14,9% à 149,6 millions d'euros). Les analystes espéraient cependant une meilleure performance dans le cloud public, attendu en progression de 20,6%. Le segment Web Cloud et autres a vu ses revenus reculer de 1,4% à 46,7 millions.

OVHcloud affiche un taux de rétention net du chiffre d'affaires de 110% sur le trimestre.

OVHcloud confirme ses objectifs annuels

S'agissant de ses perspectives annuelles, OVHcloud vise toujours une croissance organique de son chiffre d'affaires située entre 11% et 13%, une marge d'ebitda ajusté supérieure à 37% et des capex récurrents et de croissance aux alentours de 16% et de 24% du chiffre d'affaires, respectivement.

Par ailleurs, OVHcloud cible un "Unlevered Free cash-flow" positif au second semestre 2024 et sur l'ensemble de l'exercice 2025. Les Unlevered Free cash-flow" représentent les flux de trésorerie liés à l'activité moins les flux de trésorerie affectés aux opérations d'investissement.

Dans le cadre de sa revue stratégique en cours, OVHcloud a mis en avant certaines tendances attendues pour l'exercice 2025. Ainsi, la croissance organique du chiffre d'affaires devrait être en amélioration par rapport à l'année 2024 et la marge d'Ebitda ajusté devrait être supérieure à celle de l'exercice 2024. Les capex devraient être légèrement inférieurs, en pourcentage du chiffre d'affaires, à ceux de 2024.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 1 européen des services de cloud, créé en 1999, doté d’un réseau de 33 centres de données hébergeant 450 000 serveurs sur 4 continents ;

- 788 M€ de chiffre d’affaires, réalisé majoritairement en Europe (78 %, dont 49 % en France), réparti entre le cloud privé pour 62 %, l’activité historique (hébergement de sites et enregistrement de domaines) pour 22 % et le cloud public pour 16 % ;

- Modèle de production verticalement intégré, de la fabrication des serveurs, l’exploitation des centres de données et les ressources réseau à la gestion des infrastructures informatiques, cette technologie propriétaire donnant un avantage de coûts substantiel ;

- Capital contrôlé à hauteur de 69,6 % par la famille Kabla (les salariés détenant 2,6 %), Octave Kabla, fondateur, présidant le conseil d’administration de 9 membres et Michel Paulin étant directeur général ;

- Bilan maîtrisé avec une dette nette de 525 M€, soit un effet de levier de 1,7, d’où un financement sécurisé de la croissance jusqu’en 2026.

Enjeux

- Stratégie « Move to PaaS » :

- hausse annuelle de 25 % des revenus et marge opérationnelle de 42 % à partir de 2025 :

- pénétration du marché des nouvelles utilisations du cloud (intelligence artificielle, cryptage…) et des solutions PaaS intégrées par partenariats ;

- consolidation en Europe et développement aux Etats-Unis,

- acquisitions de taille moyenne et maintien à 30-34 % des capex de croissance ;

- Stratégie d'innovation par écosystème de partenariat et open source :

- mise en commun des brevets Lunix au sein de l’Open Innovation Network articulée avec la protection intellectuelle des brevets propres, partenariats avec les intégrateurs de systèmes et les fournisseurs d’application, partenariats scientifiques et industriels, présence dans les plateformes collaboratives,

- approche SMART : structuration des concepts centrés sur le client débouchant sur une famille de 137 brevets (software, refroidissement, électronique et mécanique),

- Start-up Program, Marketplace, liens étroits avec les fabricants de composants ;

- Stratégie environnementale 2030 :

- zéro carbone net pour la production et les fournisseurs (40 % de l’empreinte du groupe),

- 100 % d’énergie bas-carbone d’ici 2025 et zéro déchet en 2030 ;

- approche circulaire : refroidissement exclusif à base d’eau, reconditionnement,

- zéro déchet en 2030 ;

- Maintien du taux de rétention du chiffre d’affaires, de 114 % à fin juin 2022 ;

- Retombées commerciales des offres englobant le Iaas et le Paas et, aux Etats-Unis, de la restructuration de vCloudAir ;

- Forces spécifiques : prix concurrentiel, solutions open source et souveraineté des données via le positionnement « cloud de confiance » et modèle intégré protecteur des disruptions logistiques.

Défis

- Forte concurrence américaine (près des trois quarts du marché français du cloud détenu par AWS, Microsoft et Google) et résultat de la plainte contre Microsoft déposée auprès de la Commission européenne pour abus de position dominante avec le cloud Azure ;

- Inflation de l’énergie : coûts d'électricité estimés à 5%-10% des facturations en 2022-2023 (vs 5% un an plus tôt), compensés par la hausse des prix de vente, la couverture et l’implantatation dans des pays avec régulation des prix de l’énergie ;

- Après une hausse de 15,4 % des revenus au 1er trimestre, objectif 2022-2023 d’une croissance de 14 à 16 % du chiffre d’affaires et d’une marge opérationnelle proche de 39 % ;

- Absence de distribution, les investissements allant à la croissance de l’activité.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)

En avant toute dans l'IA générative

Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).

L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe

Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.

Valeurs associées

4.76 EUR Euronext Paris -4.86%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 11/01/2024 à 11:44:00.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.