(AOF) - Casino a fait l'objet d'une suspension de cotation, "à la demande de la société et dans l'attente d'un communiqué". Cette interruption de cotation s'inscrit dans un contexte social très tendu : 2000 manifestants ont défilé hier à Saint-Etienne pour protester contre la mort annoncée de Casino, ancien "fleuron économique" de la ville. Endetté à hauteur de plus de six milliards d’euros, le distributeur a été placé en procédure de sauvegarde accélérée. Selon les Echos, Carrefour aurait formulé une offre de 500 à 600 millions d'euros pour acquérir 7000 de ses petites supérettes de proximité.
Il s'agit des enseignes Petit Casino, Vival, Spar ou Sherpa. Des magasins qui ne figurent pas dans le périmètre de vente annoncé par Casino.
Le distributeur stéphanois avait confirmé au début du mois avoir reçu des offres préliminaires indicatives de la part de plusieurs acquéreurs, portant sur des périmètres différents d'hypermarchés et supermarchés.
"Dans le contexte du processus compétitif en cours et afin de protéger ses intérêts légitimes, le groupe ne donnera pas de détails sur le contenu des offres qui sont en cours d'examen", avait indiqué le groupe en difficulté.
Le projet de démantèlement est désormais avéré puisque la direction a confirmé aux syndicats la vente de la totalité des hypers et supermarchés.
La direction a également confirmé les rumeurs faisant état de l'intérêt de plusieurs acteurs de la distribution, qui doivent faire des offres d'achat fermes avant le 20 décembre 2023.
La cession des 52 hypermarchés et des 352 supermarchés Casino n'est désormais plus une option. Elle apparait vitale en vue de la survie d'un groupe qui va être repris début 2024 par le consortium Kretinsky-Ladreit de Lacharrière-Attestor.
Plusieurs acteurs ont ainsi manifesté leur vif intérêt, d'Intermarché à Lidl. A suivre.
Rappelons que Casino a obtenu auprès du Tribunal de commerce de Paris la prorogation pour deux mois supplémentaires (du 25 décembre 2023 au 25 février 2024) des procédures de sauvegarde accélérée ouvertes le 25 octobre au bénéfice de Casino, Guichard-Perrachon et de ses six filiales concernées (Casino Finance, Distribution Casino France, Casino Participations France, Quatrim, Ségisor, et Monoprix SAS).
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