Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

La valeur du jour à Paris Interparfums réduit de nouveau son objectif annuel de revenus, sans réelle conséquence boursière
information fournie par AOF 09/09/2025 à 10:57

(AOF) - Interparfums (-0,20%, à 30,08 euros) ne souffre pas particulièrement du nouvel abaissement de son objectif annuel de chiffre d'affaires annoncé lors de la publication de ses résultats semestriels. Le groupe vise désormais des revenus annuels " autour de 900 millions d'euros " a déclaré son président-directeur général, Philippe Benacin. Fin juillet, le parfumeur avait déjà révisé à la baisse ce même objectif et il était attendu, toujours selon le PDG, dans " la fourchette basse de notre estimation initiale, de l'ordre de 910 millions d'euros ".

La direction justifie cet abaissement par un manque de visibilité lié à une situation internationale perturbée, une parité euro/dollar défavorable et un engagement prudent des partenaires. Pour TP Icap Midcap la nouvelle prévision de chiffre d'affaires annuel suggère une progression de 2,2 % sur douze mois, mais un repli de 1,4 % au cours du second semestre. Partant, les analystes ont abaissé leur cible de cours de 40 à 36,5 euros, tout en conservant une recommandation à l'Achat.

Amélioration de la rentabilité

Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires s'est ainsi élevé à 446,9 millions d'euros, en hausse de 6 %. Parallèlement, la marge brute s'est améliorée en passant de 274,4 à 292,9 millions d'euros (+7 %), tandis que le résultat opérationnel a augmenté de 12% à 103,8 millions d'euros. Il a dépassé le consensus s'élevant à 96,3 millions d'euros. Interparfums affiche une marge de 23,2% contre 21,9% au premier semestre 2024. Le résultat net part du groupe a augmenté de 5 %, pour s'installer à 73,1 millions d'euros.

" Compte tenu de l'accroissement du poids de la filiale américaine, dont les ventes progressent de près de 20 % au 1er semestre 2025, le taux de marge brute consolidé s'améliore de 60 points de base par rapport au 1er semestre 2024 " détaille la société. Cette dernière explique également l'amélioration de sa rentabilité par " une hausse limitée des dépenses de marketing et publicité " et " la maîtrise récurrente des coûts fixes ".

Hausse des prix

" L'instauration, en avril dernier, de droits de douane à l'import par l'administration américaine, assortis d'un taux de 10 %, avait conduit la société à augmenter ses prix publics de l'ordre de 5 à 7 % à effet au 1er août 2025 " explique Interparfums. Compte tenu d'un taux désormais fixé à 15 %, la société indique étudier différentes options complémentaires pour continuer à en limiter l'impact sur la profitabilité du groupe.

Au niveau des perspectives, " les exercices 2026 et 2027 s'annoncent ainsi favorablement du fait de l'élargissement du portefeuille aux marques Off-White, Annick Goutal et Longchamp et d'un programme de lancements importants sur l'ensemble du catalogue. Ces multiples raisons me rendent très confiant sur notre stratégie à 3 ans " a enfin déclaré Philippe Benacin.

" Le momentum est plus modéré, non pas seulement à la lueur du cycle, à notre sens. " prévient TP Icap Midcap. " La parfumerie sélective (environ 40% du marché global de la parfumerie) est fragilisée par des effets conjoncturels mais également par l'essor de la parfumerie de niche d'une part et, d'autre part, à l'émergence de nouveaux acteurs de la parfumerie entrée de gamme qui ne renient rien à la qualité des jus. ", explique l'analyste.

Chez All Invest Securities, on estime que le consensus vise pour 2026 et 2027 une croissance du chiffre d'affaires de 4,5% et 6,4%, avec des marges d'EBITA de 19,2% (-0,1pt) et 19,6% (+0,4pt).

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur Interparfums

Points-clés

- Distributeur de parfums de prestige créé en 1982 ;

- Chiffre d’affaires de 880 M€ réalisé à 94 % à l’international dont 38% en Amérique du nord, 18% en Europe de l’ouest dont 6% en France, 14% en Asie, 9% au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Europe de l’est ;

- Ventes réparties entre 7 grandes marques : Jimmy Choo (25%), Montblanc (23%), Coach (21%), Lacoste (9%), Lanvin et Rochas ;

- Ambition : élargissement du portefeuille de parfums via des partenariats de long terme avec les marques mondiales de parfum, maroquinerie, mode, haute couture et haute joaillerie –Boucheron, Coach, Jimmy Choo, Kate Spade, Lagerfeld, Lanvin, Moncler, Montblanc, Rochas, Van cleef & Arpels ;

- Capital contrôlé indirectement à 31,7 % par la holding de Philippe Benacin et Jean Madar, Philippe Benacin étant président-directeur général du conseil du de 10 administrateurs et Philippe Santi directeur général délégué.

Enjeux

- Agilité du modèle d’affaires :

- trois piliers : l’expertise marketing -« raconter une histoire » adoptée au positionnement de chaque Maison, la maîtrise du processus industriel de la conception à la fabrication des parfums et l’externalisation du conditionnement et de la logistique,

- compensation de l’inflation des matières premières et du conditionnement par les relèvements ciblés par pays et par lignes des prix de vente,

- rééquilibrage progressif du portefeuille via l’agressivité commerciale pour les marques Lacoste, Lanvin et Rochas et Van Cleef,

- pénétration encourageante du marché chinois (hausse de 18 % des ventes en 2024)

- innovation limitée, la société étant donneur d’ordres aux créateurs et distributeurs ;

- Stratégie environnementale :

- charte éco conception pour les fournisseurs, l’entreprise n’ayant pas de sites industriels,

- lancements 2024-2025 de flacons avec verre recyclé à 74 % et emballage carton à 89 % ;

- Visibilité de la croissance de l’activité par la durée (de 10 à 30 ans) des contrats avec les marques, assortis de droits d’entrée souvent inférieurs à un an de revenus ;

- Réflexion en cours sur le lancement d’une marque propre ;

- Bilan non endetté avec 697 M€ de capitaux propres et 57,3 M€ de trésorerie nette d’emprunts.

Défis

- Croissance des revenus tirée par les lancements de nouveaux parfums, notamment Lacoste Original, commercialisé au 3ème trimestre, et à l’obtention (Goutal) ou renouvellement (Van Cleef&Arpeels, Off-White) de licences ;

- Forte réduction de la dépendance des revenus aux 3 premières marques, revenue à 43 % à fin 2024 contre 75 % un an plus tôt ;

- Acquisition stratégique : accord pour une durée indéterminée de développement , à partir de 2026, de la marque Goutal en collaboration avec Amorepacif Europe ;

- Anticipations 2025 : après avoir prévu le « maintien d’une profitabilité élevée », vers une augmentation des prix publics aux Etats-Unis de 7 à 8 % et une réduction de la marge ;

- Politique de distribution généreuse : les 2/3 du résultat net, soit un dividende en hausse à 1,15 €, et attribution, chaque année depuis 26 ans, de 1 action pour 10 détenues.

Valeurs associées

29,580 EUR Euronext Paris -2,38%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 09/09/2025 à 10:57:00.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.
Chargement...