(AOF) - Après deux séances de baisse de suite, EssilorLuxottica (+2,34% à 205,70 euros) rebondit, affichant l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par une note d'UBS. Le broker a modifié sa recommandation sur le lunettier franco-italien passant de Neutre à l'Achat, tout en rehaussant son objectif de cours de 181 à 232 euros. "La taille d'EssilorLuxottica et ses capacités d'exécution lui permettent de lancer avec succès de nouveaux produits. Par conséquent, la croissance de son chiffre d'affaires devrait s’accélérer à environ 6% contre un consensus d'environ +5%", explique UBS.
"Dans un premier temps, nous supposons une augmentation des dépenses de marketing supérieure à 7% des ventes, mais avec des signes d'atténuation des pressions exercées par la croissance des salaires en Europe et en Amérique du Nord, l'expansion des marges devrait reprendre en 2025-2026", ajoute UBS.
Les actions d'EssilorLuxottica ont progressé de près de 11% depuis le début de l'année (contre une hausse de 7% pour le secteur du luxe et des vêtements de sport). "Sa valorisation relative se situant dans le haut de sa fourchette, les investisseurs peuvent, à juste titre, se demander pourquoi maintenant ?" A cette question, UBS livre quatre raisons principales.
Premièrement, si le premier semestre devrait être faible, les risques de déceptions pour le reste de l'année 2024 et 2025-2026 sont limités contrairement à d'autres noms du secteur du luxe.
Deuxièmement, le marché n'apprécie pas pleinement la perspective d'une accélération de la croissance du chiffre d'affaires à environ 6% en 2025- 2028.
Troisième raison invoquée : les signes de décélération de la croissance des salaires dans la région EMEA et aux Etats-Unis. Le broker rappelle la forte intégration verticale de la société : l'inflation des salaires a eu un impact négatif d'environ 175 points de base sur les marges au premier semestre 2023.
Pour l'analyste, la quatrième raison est la nature défensive d'EssilorLuxottica. Le ralentissement de la croissance du secteur du luxe devrait favoriser une augmentation de sa prime par rapport au secteur, comme ce fut le cas lors des ralentissements précédents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
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En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.
Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.
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