(AOF) - Danone (-4,51% à 56,26 euros) enregistre la plus forte baisse du CAC 40 alors que le groupe d'agroalimentaire a dévoilé ses prévisions financières pour 2025-2028, dans le cadre de son plan stratégique "Renew". Pour Invest Securities, cette feuille de route est " sans surprise ". Entre 2025 et 2028, le croissance du chiffre d'affaires en données comparables devrait être comprise entre 3% et 5% contre de +3,6% à +3,7% attendus par le consensus sur 2025-2026 selon Invest Securities.
Le groupe anticipe aussi une croissance du résultat opérationnel courant plus rapide que celle du chiffre d'affaires. Le consensus s'élève à 5,8%/6% pour la croissance du résultat opérationnel annuel pour 2025 et 2026.
Stifel aurait préféré la communication d'un objectif chiffré pour la marge.
Ces objectifs, dévoilés à l'occasion de sa journée investisseurs, devraient permettre à Danone "d'atteindre un ROIC (retour sur capitaux investis) structurellement à deux chiffres et son ambition de long terme de progresser vers un free-cash-flow atteignant 3 milliards d'euros".
A l'occasion de la présentation de ses résultats au premier trimestre en avril dernier, le géant de l'agroalimentaire visait déjà, pour 2024, une croissance de ses ventes entre 3% et 5% en données comparables et également une amélioration modérée de la marge opérationnelle courante.
Avec l'annonce de ses perspectives pour 2025-2028, Danone donne sa priorité au développement de ses activités santé et nutrition "en transformant progressivement sa façon d'aborder ses catégories notamment les protéines et la santé intestinale".
Le propriétaire des marques Evian et Volvic envisage aussi d'élargir l'horizon de certains de ses modèles économiques, accélérant notamment dans le domaine de la consommation hors domicile et de la nutrition médicale. Il veut continuer d'étendre son empreinte géographique.
En avril dernier, dévoilant ses bons résultats sur ce premier trimestre, Danone s'était félicité du "démarrage solide de l'année en Europe et en Amérique du Nord dans un contexte de normalisation des prix". Sur les trois premiers mois de l'année 2024, son chiffre d'affaires a progressé de 4,1% en données comparables, ressortant à 6,79 milliards d'euros, avec un effet volume/mix positif en hausse de 1,2% et un effet prix en hausse de 2,9%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire
Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer