(AOF) - Atos a apporté des précisions sur son financement intérimaire et le calendrier de sa restructuration financière. A la Bourse de Paris, l’action du groupe informatique en difficulté chute de 14,28% à 1,4915 euro, soit le plus fort repli de l’indice SBF 120. Le titre a atteint hier un plus haut en séance à 2,49 euros après avoir clôturé vendredi dernier à 0,8768 euro. Evoquant les "récentes spéculations sur le marché", Atos a profité de sa communication d’hier soir pour rappeler que la restructuration financière envisagée "entraînera une dilution massive pour les actionnaires actuels".
Ils "devraient détenir moins de 0,1% du capital social".
Atos a annoncé être parvenu à un accord avec un groupe de banques et un groupe de porteurs d'obligations sur la structure finale du financement intérimaire de 450 millions d'euros pour de la liquidité additionnelle qui a été précédemment annoncée le 9 avril (financement intérimaire initial) et sur le financement intérimaire supplémentaire de 350 millions d'euros sollicité le 29 avril (financement intérimaire supplémentaire).
Le financement intérimaire initial consiste en des facilités de 100 millions d'euros fournies par un groupe de porteurs d'obligations et en un prêt de 50 millions d'euros de l'Etat français par l'intermédiaire du FDES (Fonds de Développement Economique et Social) à sa filiale Bull SAS, qui ont été obtenus. Le programme d'affacturage de 300 millions d'euros sera réduit à 75 millions d'euros "pour des raisons d'efficacité et les participations des banques seront réallouées au sein du programme". Un accord a été conclu entre la société, un groupe de banques et un groupe de porteurs d'obligations sur une augmentation des facilités d'une tranche supplémentaire de 225 millions d'euros.
Le financement intérimaire supplémentaire comporte une nouvelle tranche de facilités de 350 millions d'euros. Elle est garantie par un groupe de banques pour 175 millions d'euros et par un groupe de porteurs d'obligations pour 175 millions d'euros. Elle sera disponible d'ici la fin du mois de juillet afin de sécuriser de la liquidité jusqu'à la fin du processus de restructuration financière.
Précisions sur le calendrier de la restructuration
Atos a confirmé son objectif de parvenir à un accord définitif de restructuration financière avec le consortium Onepoint et une majorité de créanciers financiers durant la semaine du 22 juillet 2024. La société envisage qu'un accord de principe sur la restructuration financière soit obtenu durant la semaine du 24 juin et que le processus de garantie (backstop) de nouveaux fonds (new money) sous la forme de dette pour 1,5 milliard d'euros et en fonds propres (equity) pour 75 millions d'euros débute durant la semaine du 24 juin.
L'accord de lock-up devrait, lui, être conclu durant la semaine du 8 juillet et l'adhésion à l'accord de lock-up devrait être ouverte à partir de la semaine débutant le 8 juillet jusqu'à la semaine prenant fin le 19 juillet.
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En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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