(AOF) - Airbus (+1,89% à 130,68 euros) enregistre une des plus fortes hausses du CAC 40 après l'annonce d'un accord contraignant avec le producteur américain d'aérostructures, Spirit AeroSystems. Celui-ci comprend l'acquisition potentielle d'activités majeures liées à Airbus, notamment la production de sections de fuselage de l'A350 à Kinston (Caroline du Nord, États-Unis) et à Saint-Nazaire (France), la production des ailes et du fuselage central de l'A220 à Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc), ainsi que la production des pylônes de l'A220 à Wichita (Kansas, États-Unis).
La transaction couvrirait l'acquisition de ces activités. Airbus sera compensé par un paiement de 559 millions de dollars de la part de Spirit AeroSystems (producteur américain d'aérostructures : fuselages, ailes, supports de réacteurs), pour une contrepartie nominale de 1 dollar, sous réserve d'ajustements, notamment en fonction du périmètre final de la transaction.
Avec cet accord, le constructeur aéronautique français souhaite ainsi assurer la stabilité de l'approvisionnement pour ses programmes d'avions commerciaux grâce à une évolution plus durable, tant sur le plan opérationnel que financier, pour les différents lots de travaux d'Airbus dont Spirit AeroSystems est aujourd'hui responsable.
De son côté, Boeing a confirmé ce matin dans un communiqué qu'il rachetait les activités de Spirit AeroSystems (hors celles cédées à Airbus) pour 4,7 milliards de dollars, soit 37,25 dollars par action. La valeur totale de la transaction est d'environ 8,3 milliards de dollars, y compris la dernière dette nette déclarée de Spirit.
En outre, Spirit propose de vendre certaines de ses activités, notamment à Belfast, en Irlande du Nord (activités non liées à Airbus), à Prestwick, en Écosse, et à Subang, en Malaisie.
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La fin d'un duopole ?
Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.
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