Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La Turquie contredit Le Drian sur les enregistrements Khashoggi
information fournie par Reuters12/11/2018 à 18:19

 (Actualisé avec ministère français des Affaires étrangères, §9
à 12)
    ISTANBUL-PARIS, 12 novembre (Reuters) - La Turquie a affirmé
lundi qu'un membre des services de renseignement français avait
pris connaissance le 24 octobre d'enregistrements audio fournis
par ses soins dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de
Jamal Khashoggi, contredisant Jean-Yves Le Drian.
    Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré lundi
matin sur France 2 ne pas avoir connaissance de tels éléments
sur la mort du journaliste saoudien, le 2 octobre au consulat
d'Arabie saoudite à Istanbul. "Si le président turc a des
informations à nous donner, il faut qu'il nous les donne."
    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé samedi
que son pays avait transmis à la France, mais aussi aux
Etats-Unis, à l'Allemagne et au Royaume-Uni des enregistrements
concernant l'exécution de Jamal Khashoggi, opposant au régime
wahhabite.  
    "Des preuves relatives au meurtre de Khashoggi (...) ont été
transmises aux agences compétentes du gouvernement français",
précise dans un communiqué le directeur de la communication de
Tayyip Erdogan, Fahrettin Altun.
    "Le 24 octobre, un représentant des services de
renseignement français a écouté un enregistrement audio et pris
connaissance d'informations détaillées, dont une transcription
dudit enregistrement", ajoute-t-il.
    Prié de dire s'il estimait que Recep Tayyip Erdogan mentait,
le chef de la diplomatie française avait répondu sur France 2:
"Ça veut dire qu'il a un jeu politique particulier dans cette
circonstance."
    
    "LA VÉRITÉ COMPLÈTE RESTE À ÉTABLIR"
    Des propos jugés inacceptables par le représentant du
président turc.
    "Si la communication est mauvaise entre les différentes
agences du gouvernement français, c'est aux autorités françaises
- et non turques - de régler ce problème", a-t-il répliqué.
    Le ministère français des Affaires étrangères a souligné par
la suite que la pratique commune des autorités françaises, et de
Jean-Yves Le Drian en particulier, était de s'abstenir de tout
commentaire sur la nature des échanges avec la Turquie.
    "Nous n'avons pas de commentaire à faire sur les
enregistrements, pour des raisons de discrétion. On ne confirme
ni n'infirme", a-t-on déclaré à Reuters.
    "Les autorités compétentes en France et en Turquie sont en
contact sur l'affaire Khashoggi depuis le début", mais "pour
nous, la vérité complète reste à établir", explique-t-on.
    "La vérité ne peut pas être que dans les enregistrements
turcs. (...) On attend encore des éléments des Saoudiens et
après, on verra", ajoute-t-on.
    Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a déclaré
lundi à Paris, en marge du Forum pour la paix, que les services
de renseignement canadiens avaient écouté des enregistrements
ayant trait à l'assassinat du journaliste.
    L'assassinat de Jamal Khashoggi, que Ryad a reconnu après
deux premières semaines de dénégations, a soulevé une vague
d'indignation dans le monde et braqué les projecteurs sur le
prince héritier, Mohamed ben Salman, dit "MBS". Selon la version
saoudienne, ce dernier n'a joué aucun rôle dans la mort du
journaliste.

 (Simon Carraud, Richard Lough et John Irish à Paris,  Ali
Kucukgocmen et Sarah Dadouch à Istanbul, Sophie Louet pour la
version française)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.