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La tentation centriste de Renzi menace déjà la nouvelle donne politique en Italie
information fournie par Reuters 15/09/2019 à 20:12

    par Crispian Balmer
    ROME, 15 septembre (Reuters) - Matteo Renzi, ancien
président du conseil italien et figure du Parti démocrate (PD,
centre gauche), ambitionne de rompre avec sa famille politique
pour créer un nouveau parti centriste, une initiative à même de
semer le trouble moins d'une semaine après l'entrée en fonction
de la nouvelle coalition gouvernementale.
    Le gouvernement Giuseppe Conte II, qui formalise la
coalition unissant le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le PD, n'a
obtenu que mardi la confiance du Sénat.
    Cette alliance inédite entre deux anciens partis ennemis
formée dans l'urgence pour faire barrage au chef de la Ligue,
Matteo Salvini, pourrait être fragilisée par les projets de
Renzi.
    Ce dernier, qui a dirigé le gouvernement entre 2014 et 2016,
a pourtant pesé de tout son poids pour que son parti s'allie
avec le M5S. Mais ses relations avec la direction du PD sont
compliquées.
    "C'est comme ces couples qui ont fait tout ce qu'ils
pouvaient pour rester ensemble mais qui en fin de compte n'y
arrivent pas", a déclaré un de ses proches, le député PD Ettore
Rosato, au quotidien La Repubblica.
    L'ancien maire de Florence qui n'avait que 39 ans lorsqu'il
est entré au palais Chigi, en 2014, s'est abstenu de commenter
les rumeurs le donnant sur le point de quitter le Parti
démocrate. Mais il a donné rendez-vous le mois prochain, lors
d'un rassemblement de ses partisans. 
    "J'évoquerai alors la politique nationale et je serai plus
clair que je ne l'ai jamais été", a-t-il promis dimanche.
    Dans les rangs du PD, plusieurs ténors l'ont appelé à ne pas
franchir le pas. "Ne fais pas cela. Le PD est la maison de tout
le monde, c'est ta maison, notre maison", l'a imploré Dario
Franceschini, nouveau ministre de la Culture et figure du parti,
sur Twitter.
    Les journaux italiens estiment que Renzi pourrait emmener
avec lui 31 députés et sénateurs.
    Cet éventuel "groupe Renzi", même s'il reste au sein de la
coalition, compliquerait naturellement la donne pour Giuseppe
Conte, qui aurait à prendre en compte les opinions d'un
interlocuteur supplémentaire pour maintenir sa majorité.
    L'entourage de Renzi propose une autre lecture: un parti
indépendant autour de l'ex-chef du gouvernement, qui multiplie
les prises de bec avec l'aile gauche du PD, serait à même
d'attirer des déçus de Forza Italia, le parti de Silvio
Berlusconi, et de consolider ainsi la base parlementaire de la
coalition.

 (Henri-Pierre André pour le service français)
 

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