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La Russie risque de nouvelles sanctions après les annonces de Poutine
information fournie par Reuters 22/02/2022 à 15:17

LA RUSSIE RISQUE DE NOUVELLES SANCTIONS APRÈS LES ANNONCES DE POUTINE

LA RUSSIE RISQUE DE NOUVELLES SANCTIONS APRÈS LES ANNONCES DE POUTINE

par Andrew Osborn et Polina Nikolskaya

MOSCOU (Reuters) - La Russie devrait faire l'objet ce mardi de nouvelles sanctions des pays occidentaux après que le président Vladimir Poutine a reconnu la veille l'indépendance de deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine et annoncé le déploiement sur place de soldats de "maintien de la paix", accentuant les craintes d'une guerre majeure en Europe.

D'après l'armée ukrainienne, deux soldats ont été tués et 12 blessés dans des bombardements par des séparatistes pro-russes dans l'est du pays au cours des dernières 24 heures alors que les violations du cessez-le-feu se multiplient.

Les dirigeants occidentaux tentent de déterminer quelle pourrait être la prochaine manoeuvre de Moscou et si la Russie envisage une invasion à grande échelle de l'Ukraine après avoir massé des dizaines de milliers d'hommes à la frontière avec l'ancienne nation soviétique et exigé une redéfinition des accords de sécurité en Europe.

La décision annoncée lundi par le président russe Vladimir Poutine a suscité de multiples condamnations internationales et le président des Etats-Unis Joe Biden a signé un décret interdisant aux ressortissants américains de procéder à de quelconques activités économiques dans les deux régions séparatistes de l'Est ukrainien.

Le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a qualifié la journée de lundi de "jour noir dans l'histoire de l'Europe".

"Les Etats-Unis imposeront des sanctions à l'encontre de la Russie en raison de cette violation manifeste du droit international et de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'Onu, Linda Thomas-Greenfield, à l'issue d'une réunion en urgence du Conseil de sécurité sur l'Ukraine lundi soir.

"Nous pouvons, serons et devons être unis dans nos appels pour que la Russie retire ses soldats, revienne à la table de la diplomatie et oeuvre en direction de la paix", a-t-elle déclaré à la presse.

La décision du président russe de lancer une opération qualifiée de "maintien de la paix" ne constitue pas une invasion supplémentaire du pays déclenchant de vastes sanctions américaines car la Russie disposait déjà de troupes dans les régions séparatistes, ont dit des représentants américains.

SANCTIONS EUROPÉENNES À VENIR

Une première série de sanctions européennes sera présentée dans l'après-midi après une réunion informelle extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, ont annoncé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et Josep Borrell tiendront une conférence de presse à 16h30 GMT sur la situation en Ukraine.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé de son côté que la Grande-Bretagne allait imposer immédiatement un premier train de sanctions économiques contre la Russie.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé que l'Occident imposerait des sanctions quelle que soit la suite des évènements.

"Nos collègues européens, américains et britanniques ne s'arrêteront pas et ne se calmeront pas tant qu'ils n'auront pas épuisé toutes leurs options pour la soi-disant punition de la Russie", a-t-il déclaré.

La Russie a toujours nié toute intention belliqueuse mais a évoqué la possibilité de mesures "militaro-techniques" en l'absence de promesse que Kiev n'intégrera jamais l'Alliance atlantique.

TRAITES D'AMITIÉ ENTRE MOSCOU ET LES SÉPARATISTES

Le Japon a précisé être prêt à se joindre aux sanctions internationales contre la Russie en cas d'invasion massive, la Chine a appelé l'ensemble des parties prenantes à faire preuve de retenue et la Turquie a déclaré que la reconnaissance de l'indépendance des territoires séparatistes ukrainiens était inacceptable.

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a déclaré que son pays pourrait rompre ses liens diplomatiques avec la Russie.

La chambre haute du Parlement russe a approuvé à l'unanimité des traités d'amitié avec les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk.

Ces accords, qui entreront en vigueur dès leur signature par Vladimir Poutine, pourraient permettre à Moscou d'installer des bases militaires, de définir un dispositif commun de défense et de renforcer la coopération économique avec ces territoires.

Un porte-parole du Kremlin a déclaré qu'il n'était pas en mesure de dire si les forces russes étaient entrées dans les deux régions séparatistes et que la décision d'envoyer des troupes dépendrait de l'évolution de la situation.

Le Kremlin dit espérer un retour au calme, ajoutant rester ouvert aux discussions avec les États-Unis et d'autres pays.

(Reportage des bureaux de Reuters; rédigé par Stephen Coates; version française Jean Terzian et Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

20 commentaires

  • 22 février 16:36

    pas d'Ukraine dans l'OTAN


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