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La police birmane tire sur les manifestants, un mort
information fournie par Reuters 05/03/2021 à 19:47

* La police a ouvert le feu à Mandalay, deuxième ville du pays

* La Croix-Rouge demande l'arrêt de la violence

* Le Haut Commissariat de l'Onu dénonce une répression brutale

* Les USA sanctionnent des ministères et un conglomérat de l'armée

* Le Conseil de sécurité de l'Onu se réunit ce vendredi

(Actualisé avec déclarations de l'envoyée spéciale de l'ONU)

5 mars (Reuters) - La police birmane a tiré vendredi sur des manifestants protestant contre le coup d'Etat militaire survenu le 1er février, tuant un homme, alors que l'envoyée spéciale des Nations unies a exhorté le Conseil de sécurité de l'Onu à agir.

Christine Burgener a appelé le Conseil de sécurité à "un soutien et une action unifiés".

"Combien de temps encore pouvons-nous laisser l'armée de Birmanie s'en tirer ainsi ?", a-t-elle demandé alors que la répression des manifestations a fait des dizaines de morts cette semaine.

Elle a estimé que la situation en Birmanie se transformait en "crise humanitaire grave" à l'ouverture d'une réunion des Quinze sur la situation dans le pays.

Selon des témoins, un homme a été touché à la gorge par un tir de police lors d'une manifestation à Mandalay, deuxième ville du pays, où des milliers de personnes ont défilé pacifiquement vendredi.

"Je pense qu'il a environ 25 ans", a déclaré par téléphone à Reuters un médecin ayant examiné la victime.

A Rangoun, la capitale économique, la police a fait usage de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes pour disperser un cortège de manifestants qu'avaient rejoint une centaine de médecins en blouse blanche, selon des témoins.

Un groupe de manifestants s'est également rassemblé dans la ville de Pathein, à l'ouest de Rangoun, a rapporté un témoin.

Selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, certains de ses membres ont été blessés et arrêtés à tort, tandis que les ambulances de l'organisation humanitaire internationale ont été endommagées. La Croix-Rouge a appelé à l'arrêt de la violence.

La Haute Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a pour sa part exhorté les forces de sécurité birmanes à mettre un terme à ce qu'elle a qualifié de "répression brutale de manifestants pacifiques". D'après elle, depuis le putsch, plus de 1.700 personnes ont été arrêtées, dont 29 journalistes.

Les Etats-Unis ont dévoilé jeudi un nouveau train de sanctions contre l'armée birmane, plaçant sur "liste noire" le ministère de la Défense et le ministère des Affaires internes, ainsi que le principal conglomérat lié à la junte.

Sollicité, le porte-parole du conseil militaire au pouvoir en Birmanie n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

L'électricité a été coupée dans une grande partie de la Birmanie vendredi. Des habitants de Myitkyina dans le nord jusqu'à Mawlamyine dans le sud en passant par la capitale Naypyitaw et Rangoun, la plus grande ville du pays, ont rapporté que l'électricité avait été coupée en début d'après-midi.

Un responsable de la compagnie d'électricité a assuré qu'il s'agissait d'une panne due à un problème technique.

(Rédaction de Reuters, version française Bertrand Boucey et Claude Chendjou, édité par Matthieu Protard)

1 commentaire

  • 05 mars 18:27

    Les Birmans sont courageux, je les admire je souhaite qu'il se débarrasse au plus vite des putschistes , le problème c'est le soutient larvé de la Chine et de la Russie pour la dictature militaire , les autocrates autoritaires et les dictateurs n'aiment pas les démocraties , surtout dans leurs zones d'influences...


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