Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La marge d'exploitation des sociétés de gestion risque de se tasser à 18%
information fournie par Newsmanagers 05/04/2017 à 13:15

(NEWSManagers.com) - " Entre coût de la conformité aux contraintes réglementaires, tassement des prix de la gestion et concurrence exacerbée, la marge d'exploitation des sociétés de gestion françaises risque de descendre autour des 18% et les sociétés vont être clairement en sous-capacité d'investissement" , déclarait récemment, Pascal Koenig, associé chez Deloitte France en charge du secteur de la gestion d'actifs et des titres. A l'occasion d'une conférence de presse dressant le bilan 2016 du secteur, ce grand spécialiste de la gestion rappelait ainsi que la marge d'exploitation affichait une moyenne de 30% au début des années 2000 puis s'était effondrée autour de 20% en 2008 et les années suivantes. Un constat dressé aussi à la fin de l'année dernière par l' AMF, qui évoquait une marge d'exploitation de 22,2% pour 2015, après 20,1% en 2014 et 19,7% en 2013. " Mais il y a de très grandes disparités entre les acteurs" ajoute Pascal Koenig. L' AMF soulignait elle aussi de son côté que " en moyenne ce sont les structures qui gèrent moins de 50 millions d'euros qui ont une rentabilité faible voire négative, les sociétés gérant entre 50 et 150 millions d'euros ont quant à elles, une rentabilité moyenne de 12%. Celles dont les encours sont compris entre 150 et 500 millions d'euros ont une rentabilité moyenne qui s'établit à 17% contre 25% pour les sociétés avec plus de 500 millions d'encours gérés" . " Cette constatation ne peut que pousser à la concentration du secteur et à la course à la taille" note le consultant.

Celui-ci table sur d'autres conséquences pour les sociétés de gestion, en plus de celles de la course à la taille. Tout d'abord la diversification à l'international qui a déjà commencé pour beaucoup; ensuite, un axe stratégique à prendre sur le retail alors que les individus vont être de plus en plus amenés à gérer par eux mêmes la préparation financière de leur retraite. " En outre, l'immobilier finira bien par chuter, surtout à Paris, et les gens reviendront sur l'épargne financière au lieu d'investir majoritairement dans l'immobilier comme ils le font aujourd'hui" , prédit Pascal Koenig; enfin, la digitalisation permettra de jouer sur les coûts et surtout de capter la nouvelle génération qui fait preuve d'une appétence très forte pour le digital.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.